Thèse soutenue

Halophytes et plantes invasives du Nord de la France avec un potentiel anti-coronavirus : découverte de terpénoïdes actifs isolés d'Hippophae rhamnoides et de Senecio inaequidens

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Auteur / Autrice : Malak Al Ibrahim
Direction : Karin SeronCeline Riviere
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé
Date : Soutenance le 25/01/2024
Etablissement(s) : Université de Lille (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Biologie-Santé (Lille ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Center for Infection and Immunity of Lille - Centre d’Infection et d’Immunité de Lille - INSERM U 1019 - UMR 9017 - UMR 8204
Jury : Président / Présidente : Nicolas Blanchemain
Examinateurs / Examinatrices : Karin Seron, Celine Riviere, François Helle
Rapporteurs / Rapporteuses : Angèle Lengo Mambu, Chaker El Kalamouni

Résumé

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Les coronavirus sont responsables de maladies des voies respiratoires bénignes à graves chez l’Homme. Malgré des progrès significatifs dans la compréhension de la pathologie et de la gestion clinique des coronavirus, ces maladies virales restent un problème de santé publique en raison d’épidémies récurrentes provoquées par l’émergence de variants, d’un accès inégal aux traitements contre la COVID-19, de taux de vaccination inadéquats et de populations à haut risque non vaccinées. Il est donc impératif de développer des solutions antivirales spécifiques et abordables pour contrôler et prévenir de futures pandémies. Les plantes exposées à des facteurs de stress abiotiques et à de nouveaux environnements représentent une vaste source de composés bioactifs. Dans ce projet, nous avons étudié le potentiel antiviral in vitro contre différents coronavirus de plantes halophytes et invasives récoltées dans le nord de la France.Dans la première partie du projet, des halophytes strictes et d’autres relativement tolérantes au sel poussant sur le littoral du nord de la France ont été sélectionnées et testées pour leur activité antivirale in vitro contre différents coronavirus. L'espèce végétale la plus active, Hippophae rhamnoides L. (Eléagnacées), a subi un fractionnement bioguidé pour identifier les composés actifs. Six composés ont été isolés des trois fractions les plus actives par HPLC préparative et ont été identifiés par HRMS et RMN mono- et bidimensionnelle comme étant des triterpènes substitués par des dérivés d’acide cinnamique. Les tests d'infection ont démontré une inhibition dose-dépendante de ces triterpènes contre le HCoV-229E et le SARS-CoV-2, mettant notamment en évidence leur activité contre les deux virus.Dans la deuxième partie du projet, le potentiel antiviral contre les coronavirus de Senecio inaequidens (Asteraceae), une espèce végétale envahissante, a été exploré. Six composés purifiés par CPC et CLHP préparative ont été identifiés comme étant des dérivés de sesquiterpènes. Ils ont présenté un effet inhibiteur dose-dépendant sur le HCoV-229E, et quatre d'entre eux se sont montrés également actifs contre le SARS-CoV-2.Nos résultats suggèrent que Hippophae rhamnoides et Senecio inaequidens pourraient représenter des sources potentielles d’agents antiviraux contre les coronavirus humains.