Thèse soutenue

Dynamique lagrangienne dans la turbulence océanique à sous-mésoéchelle

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Auteur / Autrice : Michael Maalouly
Direction : Gilmar MompeanStefano Berti
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mécanique des milieux fluides
Date : Soutenance le 06/12/2024
Etablissement(s) : Université de Lille (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École graduée Sciences de l’ingénierie et des systèmes (Lille ; 2021-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Unité de Mécanique de Lille - Joseph Boussinesq
Financeur : Université de Lille (2018-2021)
Jury : Président / Présidente : Martín Obligado
Examinateurs / Examinatrices : Cristóbal López
Rapporteurs / Rapporteuses : Ivana Vinkovic, Basile Gallet

Résumé

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Les écoulements turbulents de surface dévient de l'équilibre géostrophique à des échelles inférieures à 10 km, essentielles pour le transport vertical, la distribution de la chaleur et le plancton. Bien que mesurer ces vitesses soit difficile, de nouvelles altimétries satellitaires haute résolution commencent à les capter. Toutefois, comme elles reflètent surtout l'écoulement géostrophique, comprendre l'impact des mouvements âgéostrophiques non résolus est crucial pour bien caractériser le transport Lagrangien. Cette étude utilise des simulations numériques pour explorer la turbulence à petite échelle à l'aide d'un modèle tenant compte des corrections agéostrophiques, basé sur une expansion du nombre de Rossby des équations primitives, se réduisant au modèle quasi-géostrophique pour des nombres de Rossby nuls. De plus, nous analysons les trajectoires des particules lagrangiennes avec les champs de vitesse LLC4320, un modèle de circulation générale haute résolution capturant les processus océaniques de basse et haute fréquence.Premièrement, nous analysons l'impact des dynamiques agéostrophiques sur la dispersion par paires et le regroupement des particules pour différents nombres de Rossby. Les résultats montrent que, bien que la séparation des paires à long terme soit peu affectée, ces dynamiques provoquent une agrégation temporaire, dont l'intensité augmente avec le nombre de Rossby. Les particules s'accumulent préférentiellement dans les régions frontales cycloniques, en accord avec les observations et d'autres études.Deuxièmement, nous comparons les trajectoires advectées par l'écoulement complet et sa composante géostrophique, analogue au champ de vitesse dérivé des satellites. L'advection géostrophique surestime le taux de séparation des paires et introduit un biais dans les trajectoires, cet effet augmentant avec le nombre de Rossby. De plus, le regroupement induit par les dynamiques agéostrophiques peut être significatif, même avec une faible compressibilité, en raison de l'interaction avec des structures d'écoulement persistantes.Troisièmement, nous examinons l'advection des particules dans l'extension du Kuroshio en février et août 2012 avec les champs de vitesse LLC4320. En février, la dispersion est locale et dominée par les mouvements à mésoéchelle et sous-mésoéchelle, et l'approximation géostrophique capture bien les spectres d'énergie cinétique de la hauteur de la surface de la mer, avec une légère surestimation de l'énergie.En août, la situation est plus complexe, mais notre analyse suggère que la dispersion devient non-locale, tout en restant dominée par les mouvements à mésoéchelle et sous-mésoéchelle. Bien que les ondes de gravité internes soient importantes en été, elles n'affectent pas la dispersion.La relation de dispersion des ondes et l'approximation géostrophique sont nécessaires pour une approximation précise des spectres d'énergie cinétique à partir de la hauteur de la surface de la mer. Ces résultats fournissent de nouvelles perspectives sur le transport turbulent à petite échelle et sont pertinents avec l'arrivée de données satellitaires haute résolution sur les champs de vitesse de surface.