Impacts de jet : du ressaut hydraulique oscillant à la formation de spray sur surface chaude
Auteur / Autrice : | Aurélien Goerlinger |
Direction : | Farzam Zoueshtiagh, Alexis Duchesne, Michaël Baudoin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Acoustique |
Date : | Soutenance le 03/10/2024 |
Etablissement(s) : | Université de Lille (2022-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École graduée Sciences de l’ingénierie et des systèmes (Lille ; 2021-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut d'Electronique, de Microélectronique et de Nanotechnologie |
Jury : | Président / Présidente : Laurent Limat |
Examinateurs / Examinatrices : Ambre Bouillant, Stéphane Dorbolo | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne-Laure Biance, Médéric Argentina |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'impact des jets sur diverses surfaces est au cœur de nombreuses problématiques, notamment en termes de refroidissement et de nettoyage de surface. Cette thèse se penche sur deux aspects différents de ce sujet pour des jets sub-millimétriques, peu étudiés dans la littérature.Dans un premier temps, nous explorons le ressaut hydraulique circulaire observé lorsqu'un jet d'eau vertical frappe une surface horizontale à température ambiante. Nous rapportons l'observation d'un comportement oscillant inédit dans la littérature sur le ressaut hydraulique circulaire : celui-ci peut se fermer et se rouvrir spontanément et périodiquement. Ce phénomène se manifeste uniquement dans une gamme de débits très faible et étroite. Contre-intuitivement, la période des oscillations ne dépend pas du débit, mais du rayon du disque impacté par le jet. Nous démontrons que ces oscillations résultent du couplage avec une cavité de résonance formée par la couche d'eau liquide sur le disque, obtenant une correspondance remarquable entre nos prédictions théoriques et les résultats expérimentaux.Dans un second temps, nous nous intéressons à l'hydrodynamique de l'impact d'un jet d'eau sur une surface chauffée à plus de 300°C. Nous avons identifié deux régimes distincts qui sont fonction du rapport entre l'inertie du fluide et les effets de tension de surface, exprimé en termes du nombre de Weber (We) du jet : pour We ≲ 30, une unique goutte se forme sous le jet, croît puis se détache, tandis que pour We ≳ 40, une nappe liquide se forme et se fragmente en une multitude de gouttelettes éjectées isotropiquement avec un angle défini par rapport à l'horizontale. Nous caractérisons ce second régime en mesurant l'angle d'éjection des gouttelettes et le rayon de la zone de contact de la nappe liquide avec la surface chaude. Nous proposons des lois d'échelle pour décrire nos résultats expérimentaux ainsi que la transition entre les deux régimes observés. Enfin, nous mesurons l'énergie nécessaire pour l'atomisation et l'éjection des gouttelettes et comparons nos résultats aux études d'atomisation des nappes de Savart présentes dans la littérature.