flam and co : mise en place d'une répression programmée des éléments transposables par la voie des piARNs dans le soma gonadique au cours du développement chez Drosophila melanogaster
Auteur / Autrice : | Aline Martins |
Direction : | Emilie Brasset |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie Santé |
Date : | Soutenance le 11/10/2024 |
Etablissement(s) : | Université Clermont Auvergne (2021-...) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des sciences de la vie, santé, agronomie, environnement (Clermont-Ferrand) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Génétique, Reproduction et Développement (Clermont-Ferrand) |
Jury : | Président / Présidente : Christophe Tatout |
Examinateurs / Examinatrices : Stéphanie Maupetit Mehouas | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Carine Meignin, Antoine Boivin, Marie Fablet |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Seuls 2 % du génome humain est codant ; le reste est majoritairement constitué de séquences répétées parmi lesquelles se trouvent les éléments transposables (ÉTs). Présent dans le génome de tous les organismes séquencés - et représentant près de 45 % de l'ADN humain -, les ÉTs sont des séquences nucléotidiques capables de se mouvoir dans le génome ; ce phénomène de transposition en fait de forts agents mutagènes internes, raison pour laquelle les organismes ont mis au point différents stratégies afin de réguler leur mobilisation.La voie des piARNs est un mécanisme conservé dans le tissu reproducteur des métazoaires afin de réguler l'expression des ÉTs. Les clusters de piARNs sont des loci dédiés à la production des piARNs, acteurs clefs de la voie pour protéger le génome de la lignée germinale contre l'invasion de ces ÉTs, potentielles sources de mutations et de pathologues transmissibles.Chez la drosophile, la voie des piARNs est aussi présente dans les cellules somatiques bordant les cellules germinales et supportant leur développement. Malgré des progrès significatifs dans la compréhension du rôle des petits ARN dans la formation de l'hétérochromatine et la répression des ÉTs, les mécanismes par lesquels ces processus sont mises en place au cours du développement et maintenus à travers les divisions cellulaires, en particulier dans les cellules somatiques, restent sous-explorés. Notre étude a pu démontrer que, contrairement aux clusters de piARNs germinaux, dont l'identité est acquise par un dépôt maternel de petits ARNs aux premiers stades embryonnaires, l'expression du cluster somatique majoritaire, flamenco, a lieu plus tardivement, dès lors que les cellules somatiques de la gonade embryonnaire rencontrent la lignée germinale et se différencient. L'accumulation des transcrits de flamenco est non seulement nécessaire pour la mise en place de la voie des piARNs somatique, mais aussi pour son maintien tout au long de la vie de la drosophile ; la moindre perturbation de flamenco conduit en effet à une dérépression des ÉTs corrélée à une stérilité des femelles. L'étude a également été réalisée chez le mâle avec la mise en évidence d'un rôle moins drastique de flamenco dans la répression des ÉTs au sein du testicule.