Thèse soutenue

La question des identités ouvrières dans la littérature contemporaine du travail. L'exemple de Leslie Kaplan et François Bon

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Auteur / Autrice : Abdelhamid Nasralli
Direction : Catherine Milkovitch-Rioux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langue et littérature françaises
Date : Soutenance le 23/01/2024
Etablissement(s) : Université Clermont Auvergne (2021-...)
Ecole(s) doctorale(s) : Lettres, Langues, Sciences humaines et Sociales
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherches sur les Littératures et la Sociopoétique (Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme, France)
Jury : Président / Présidente : Mustapha Trabelsi
Examinateurs / Examinatrices : Yvan Daniel
Rapporteurs / Rapporteuses : Corinne Grenouillet, Bruno Blanckeman

Résumé

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Notre travail cherche à rapprocher les pensées littéraires de deux écrivains qui, au tournant des années 1970-1980, marquent le retour de la littérature au récit, à l’homme et au monde. L’étude que nous menons porte sur une question précise : celle des identités ouvrières de nos jours chez Leslie Kaplan et François Bon, leurs construction/déconstruction, leur remise en question dans un monde de travail qui connaît de grandes mutations. En effet, dans leurs romans respectifs, Leslie Kaplan et François Bon proposent de poser cette question des identités ouvrières en termes de processus permanent de reconstitution et de transformation liées aux formes nouvelles d’un travail devenu atypique. Aussi, à travers la construction de personnages romanesques aux identités incertaines et fragiles, cherchent-ils à révéler l’état de précarité des conditions sociales des individus ouvriers dans la société réelle. Ainsi, au fil des textes, ces personnages ouvriers sont exposés à un réel très complexe qu’ils ne peuvent saisir, un réel où l’espace du travail est disloqué et où le temps est fragmenté. Leslie Kaplan et François Bon ouvrent leurs textes à cet état du réel, des textes qui, par leur structure discontinue et hybride, deviennent une réponse à « la fracture qui court la surface du monde » (François Bon). L’écriture chez Leslie Kaplan et François Bon est de ce fait profondément politique en faisant du geste discursif (parole libre) puis du geste physique (lutte sociale) des moyens avec lesquels les personnages tentent d’affirmer une identité menacée et de retrouver une culture ouvrière perdue.