Thèse soutenue

Concilier les normes et standards imposés par les accréditations nationales et internationales avec une culture d'innovation et de prise de risques portée par les collaborateurs : une étude du leadership transformationnel dans les Business Schools françaises

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Auteur / Autrice : Laurent Vilaine
Direction : Philippe DesbrièresCharbel Salloum
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de gestion
Date : Soutenance le 11/06/2024
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Droit, Gestion, Economie et Politique (Dijon ; Besançon ; 2017-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherches en gestion des organisations (CREGO) (Dijon)
établissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-2024)
Jury : Président / Présidente : Slimane Haddaj
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Desbrières, Charbel Salloum, Catherine Mercier-Suissa, Renato Telo De Freitas Barbosa Pereira, Michel Delorme
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Mercier-Suissa, Renato Telo De Freitas Barbosa Pereira

Résumé

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Le dirigeant comme les salariés sur lesquels s'exerce son leadership sont soumis à de multiples exigences, qui renvoient aux exigences économiques auxquelles sont soumises les entreprises. (Huet, Husson & Anor, 2014). Dans le secteur de l'enseignement supérieur qui nous intéresse, et en particulier celui des écoles de commerce, les critères économiques tels que la rentabilité, le retour sur investissement et la part de marché au niveau régional, national et international jouent un rôle de plus en plus important, comme ils l'ont fait dans d'autres secteurs de l'économie, mais plus récemment. L'excellence académique (et donc la réputation académique de l'institution) n'est plus le principal critère de différenciation pour la survie et la durabilité. Dans un environnement de plus en plus concurrentiel, la rentabilité, le retour sur investissement et l'attrait international deviennent essentiels. L'initiative et l'adaptation à un marché en constante évolution deviennent impératives pour la survie.Dans le même temps, les écoles de commerce font l'objet d'un large éventail de classements nationaux et internationaux, dans lesquels leur position est en grande partie la même,Notre hypothèse est donc que le leadership est soumis à des injonctions contradictoires vis-à-vis de ses collaborateurs. Il doit encourager l'initiative, l'inventivité et la différenciation, et doit donc encourager un leadership qui favorise la stimulation intellectuelle (Bass, 1985 ; Avolio et Bass, 1995). Cependant, l'obtention de l'accréditation, qui impose un haut degré de normativité, pourrait inciter certains dirigeants à adopter un style de leadership plutôt directif, voire autoritaire, générant de la passivité, voire de la résistance.Dans ce contexte, notre problématique est la suivante : comment le leadership dans les Business Schools françaises peut-il concilier, d'une part, la normativité et la standardisation imposées par les accréditations nationales et internationales et, d'autre part, l'initiative et la capacité de proposition des personnels, visant la transformation et l'innovation, indispensables à la différenciation compétitive.Nous avons retenu comme conception du leadership celle de Mc Gregor (1978) pour qui le leadership apparaît lorsque les décisionnaires « mobilisent des ressources institutionnelles, politiques, psychologiques et autres » afin de motiver et satisfaire les suiveurs dans un cadre général de poursuites d’intérêts communs, de satisfaction et d’optimisation de l’intérêt général et des intérêts particuliers.Nous avons donc examiné dans une revue de littérature l’ensemble des théories sur le leadership, extrêmement nombreuses (théories personnalistes, comportementalistes, de la contingence, de l’intelligence émotionnelle, du leadership spirituel, théories transactionnelles etc.). A l’issue de ce travail, nous avons retenu comme objet de notre travail, le leadership transformationnel.En effet, le leadership transformationnel transporte les salariés vers des niveaux de motivation plus élevés liés à l’intérêt général (Bass, 1985 ; Bass et Avolio, 1990) et favorise la motivation intrinsèque (liée à la satisfaction personnelle que l’on peut trouver à réaliser une activité).Nous avons élaboré des hypothèses reprenant les sous-composantes de la théorie (l’influence idéalisée, la motivation inspirante, la considération individualisée, la stimulation intellectuelle) auxquelles nous avons rajouté deux composantes non-liées à la théorie mais connexes que sont l’autonomie et la voix des salariés.L’écriture de nos 6 hypothèses et dont la confirmation ou l’infirmation nous permettra de répondre à notre problématique, a répondu à la même construction : une revue de littérature du concept évoqué, le lien potentiel entre le concept et l’innovation et l’énonciation de l’hypothèse.