Thèse soutenue

Adipose-Derived Stem Cells (ADSC) : extraction, caractérisation et potentiel d’utilisation en régénération nerveuse, osseuse et cutanée

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Auteur / Autrice : David Guillier
Direction : Céline ViennetGwenaël Rolin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Médecine, biochimie, biologie cellulaire et moléculaire, physiologie et nutrition
Date : Soutenance le 18/12/2024
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Environnements, Santé (Dijon ; Besançon ; 2012-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Interactions hôte-greffon-tumeur et ingénierie cellulaire et tissulaire (RIGHT) (Besançon)
établissement de préparation : Université de Franche-Comté (1971-2024)
Jury : Président / Présidente : Agnès Jacquin-Piques
Examinateurs / Examinatrices : Pietro Di Summa
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Abdel-Sayed, Ali Mojallal

Résumé

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Le tissu adipeux de l’Homme est un réel organe dynamique dont l’intérêt en chirurgie est grandissant. Sa composante sous cutanée, dense en adipocytes, se compose d’un stroma riche en cellules souches mésenchymateuses. Les ADSC (cellules souches mésenchymateuses dérivées du tissus adipeux ou Adipose-derived Stem cells) peuvent en être isolées au laboratoire après digestion enzymatique, ou mécaniquement (émulsification mécanique et nanofat), les rendant disponibles immédiatement au bloc opératoire. La pluripotence des ADSC en fait un atout majeur pour leur utilisation en médecine régénératrice.La chirurgie plastique est amenée à réparer des défects pouvant, entre autres, affecter les tissus nerveux périphérique, osseux et cutané. Ainsi, la lipoaspiration, geste chirurgical effectué quotidiennement au bloc opératoire, offre la possibilité de disposer de lipoaspirat issu du tissu adipeux sous cutané, potentiellement riche en ADSC. Ainsi, après avoir réalisé une revue de la littérature recensant 51 marqueurs phénotypiques depuis 2006, 5 marqueurs différenciants se démarquaient depuis les dernières recommandations de 2019 : CD34-, CD45-, CD73+, CD90+ et CD105+. Alors, nous avons appliqué cette nouvelle stratégie à une cohorte de 21 patients en analysant la cellularité en ADSC de la Fraction Vasculaire Stromale (SVF) selon la technique, l’âge, le sexe, la localisation et l’indice de masse corporelle. Ensuite, la culture cellulaire avait pour but de confirmer la fonctionnalité des ADSC en comparant la production d’IL-6 et de TNF- dans 4 sous populations issus de lipoaspirats. Les variations phénotypiques secondaires à l’amplification cellulaire étaient observées. L’objectif suivant était d’user de la pluripotence des ADSC dans 3 indications : différenciation neurogène, ostéogénique et cutanée.Ainsi, le potentiel neurogénique des ADSC contenus dans la SVF isolée mécaniquement (nanofat) était étudié dans la repousse nerveuse. Pour cela, un défect de nerf sciatique chez le rat était reconstruit à l’aide d’un neurotube de chitosan, associé ou non à l’adjonction d’ADSC. L’environnement favorable à une repousse nerveuse médiée par l’ajout de nanofat était objectivé, entre autres, par analyses histologiques et immunohistochimiques (PGP9.5 et protéine S100).Ensuite, la différenciation ostéoblastique était étudiée après culture cellulaire 3D des ADSC sur une matrice osseuse commerciale. La production d’hydroxyapatite et d’ostéocalcine supportaient la preuve d’une différenciation ostéogénique des ADSC.Enfin, nous avons développé un modèle d’étude de peau humaine isolée et perfusée viable pendant 5 jours, support d’études futures entre ADSC et matrice dermique équivalente. Ainsi, une revue de la littérature étudiait les caractérisations biomécaniques de ce type de biomatériaux (electrospinnés) comme substitut cutané.