Thèse soutenue

Qualification fonctionnelle du tissu ovarien cryoconservé

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Auteur / Autrice : Sophie Franck-Frontczak
Direction : Frédéric GrenouilletFlorence Scheffler
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Médecine, cancérologie, génétique, hématologie, immunologie
Date : Soutenance le 13/12/2024
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Environnements, Santé (Dijon ; Besançon ; 2012-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Interactions hôte-greffon-tumeur et ingénierie cellulaire et tissulaire (RIGHT) (Besançon) - Interaction hôte-greffon-tumeur, ingénierie cellulaire et génique
établissement de préparation : Université de Franche-Comté (1971-2024)
Jury : Président / Présidente : Rajeev Ramanah
Examinateurs / Examinatrices : Béatrice Delepine
Rapporteurs / Rapporteuses : Rosalie Cabry-Goubet, Marius Teletin

Résumé

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Résumé : Chez les patientes pour lesquelles un traitement hautement gonadotoxique ne peut être différé dans le cadre d’une pathologie néoplasique ou non, l’autoconservation de tissu ovarien (CTO) et la réutilisation par technique d’autogreffe sont les seules options ayant faire preuve de leurs efficacités. Cependant, l’autogreffe de tissu ovarien présente deux limites majeures. La première concerne le risque de réintroduction de cellules néoplasique par le biais des greffons, nécessitant une recherche de la maladie résiduelle dans le tissu. La deuxième concerne la qualité des greffons tant en nombre de follicules pré-antraux présents ayant survécu à la congélation/décongélation qu’en nombre de cellules stromales de qualité permettant le développement folliculaire ou encore la revascularisation des greffons après autogreffe.L’objectif de ce travail a été de participer à la validation d’une technique de qualification fonctionnelle du tissu ovarien cryoconservé en s’articulant sur deux parties.Une première partie consistait à valider une technique de congélation automatisée afin d’optimiser et de standardiser la procédure, en évaluant la viabilité folliculaire après décongélation du tissu ovarien. Il n’a pas été mis en évidence de différence significative entre les différents modes de congélation. La qualité en termes de viabilité n’était pas altérée par le nouveau protocole qui est standardisé, plus sure et plus rapide. Une seconde partie consistait à valider d’une technique de caractérisation et de qualification fonctionnelle du tissu ovarien dans le but d’identifier des sous populations cellulaires d’intérêt. Après dissociation du tissu ovarien, les cellules ovariennes obtenues ont été analysées par cytométrie en flux multicouleurs (CMF) permettant de déterminer le rendement et la viabilité cellulaire après dissociation ainsi que la recherche de marqueurs spécifiques de sous populations cellulaires. Le rendement était significativement supérieur après dissociation de tissu ovarien frais en comparaison au tissu ovarien congelé. En revanche, la viabilité était significativement supérieure après dissociation du tissu ovarien congelé par rapport au tissu ovarien frais. L’utilisation d’un panel d’anticorps a permis d’identifier différentes sous populations pouvant correspondre aux cellules ou progéniteurs endothéliaux, aux cellules ayant un profil mésenchymateux et aux péricytes.Bien que la mise au point du panel doive être poursuivie, la CMF a démontré son efficacité dans la caractérisation des populations de cellules au sein du tissu ovarien. Cette technique pourrait à termes permettre d’identifier d’éventuels marqueurs pronostiques de réussite de l’autogreffe de tissu ovarien, des populations d’intérêt dans des modèles de reconstruction ovarienne ou encore de permettre de réaliser simultanément une qualification carcinologique et fonctionnelle des greffons.