Effets combinés de l’hypoxie et de la cryothérapie-cryostimulation corps entier sur la performance sportive et la récupération
Auteur / Autrice : | Thibaud Mihailovic |
Direction : | Alain Groslambert, Philippe Gimenez |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Staps |
Date : | Soutenance le 21/06/2024 |
Etablissement(s) : | Bourgogne Franche-Comté |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Environnements, Santé (Dijon ; Besançon ; 2012-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Culture- sport- santé- société - UFC / C3S |
établissement de préparation : Université de Franche-Comté (1971-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Grégoire Millet |
Examinateurs / Examinatrices : Franck Brocherie, Romain Bouzigon | |
Rapporteur / Rapporteuse : Stéphane Dufour, Grégory Doucende |
Mots clés
Résumé
Cette thèse a été menée dans le cadre d’une convention CIFRE, issue d’une collaboration entre le Laboratoire C3S (Culture, Sport, Santé, Société – EA 4660) et l’entreprise Besançon Fitness. Le travail réalisé s’est orienté sur l’étude de la combinaison de l’entraînement en altitude et de la cryothérapie-cryostimulation corps entier (CCE) pour l’optimisation des performances sportives et de la récupération. À notre connaissance, bien que ces deux stimulations soient reconnues pour leurs bienfaits en termes d’entraînement et/ou de récupération, aucun protocole de recherche n’a été réalisé pour étudier leur combinaison. Ainsi les différentes phases de ce travail se sont articulées autour des combinaisons d’expositions au stress hypoxique, allant de l’exposition aigue à l’exposition chronique, et à la CCE.La première étude, menée auprès de seize cyclistes entrainés (âge : 21 ± 3 ans, taille : 178,8 ± 6,5 cm, masse corporelle : 70,4 ± 7,8 kg), a permis l’analyse des réponses psychophysiologiques liées à un entraînement unique de type répétitions de sprints en hypoxie (RSH) combiné à une exposition à la CCE. Les résultats de cette étude ont montré que l'ajout d’une exposition à la CCE pré-RSH ne modifiait pas la puissance produite au cours de l’effort, mais pourrait être bénéfique pour des exercices prolongés en hypoxie en maintenant l'oxygénation musculaire. L’ajout de la CCE pré- ou post-RSH a positivement influencé la perception de récupération des participants. Enfin, l’analyse du sommeil n’a pas mis en évidence de détérioration de la qualité de celui-ci à la suite d’une séance RSH. Il semblerait néanmoins que l’ajout de la CCE-post RSH puisse positivement influencer ce paramètre avec la réduction de la quantité de mouvement durant la nuit. D’autres investigations sont nécessaires pour déterminer plus précisément l’effet de cette association sur le sommeil, avec notamment l’étude de son architecture.La seconde étude de thèse a impliqué vingt-huit cyclistes français de haut niveau dont neuf hommes (âge : 21 ± 4 ans, taille : 184,9 ± 6,5 cm, masse corporelle : 71,8 ± 7,0 kg, V̇O2max : 63,5 ± 5,9 ml.min.kg-1) et dix-neuf femmes (âge : 18 ± 4 ans, taille : 168,1 ± 6,1 cm, masse corporelle : 62,4 ± 8,8 kg, V̇O2max : 54,5 ± 5,3 ml.min.kg-1), a été menée conjointement avec le projet HypoxPerf 2024 financé par du Programme Prioritaire de Recherche « Sport de Très Haute Performance » en prévision des Jeux Olympiques de Paris 2024. Cette étude avait pour objectif d’investiguer l’association d’une exposition chronique à l’altitude aux stress thermiques de façon plus large : la CCE mais aussi la chaleur. Ainsi, un stage LHTHL (Live High-Train High and Low ; vivre en altitude et s’entraîner en altitude et au niveau de la mer) de 14 jours avec 6 séances de RSH a été mis en place et associé à des expositions à la CCE ou à la chaleur en fonction des conditions expérimentales. L’objectif était de déterminer les effets des conditions expérimentales sur l’amélioration des performances mais aussi sur l’acclimatation des participants pendant le stage. Les résultats confirment que les adaptations psychophysiologiques consécutives à un stage LHTLH permettent l’augmentation des performances physiques principalement avec une hausse de la puissance maximale aérobie (PMA) immédiatement et trois semaine après le stage. Néanmoins, l’ajout d’un stress thermique n’a pas d’effet significatif sur l’augmentation de PMA. De même, les variables physiologiques et psychologiques (variabilité de fréquence cardiaque, saturation artérielle en oxygène, qualité de sommeil, charge de travail) mesurées lors du stage sont elles aussi significativement impactées par l’exposition à l’altitude mais pas par les stress thermiques.