Thèse soutenue

L'œil, la main, la pensée : croisements d'une approche diagrammatique et épistémocritique du texte littéraire (Abbott, Cortázar, Gatti, Guillevic, Roubaud)

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Cindy Gervolino
Direction : Laurence Dahan-Gaida
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature comparée
Date : Soutenance le 24/10/2024
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, Communication, Langues, Arts (Dijon ; Besançon ; 2017-....)
Partenaire(s) de recherche : Établissement de préparation : Université de Franche-Comté (1971-2024)
Laboratoire : Centre de recherches interdisciplinaires et transculturelles (Besançon)
Jury : Président / Présidente : Henri Garric
Examinateurs / Examinatrices : Bertrand Degott, Francisco González Fernández
Rapporteurs / Rapporteuses : Agnès Callu, Anne-Gaëlle Weber

Résumé

FR  |  
EN

Cette thèse se propose d’analyser la rencontre entre des approches épistémocritique et diagrammatique dans des oeuvres littéraires de la fin du XIXe siècle au début du XXIe siècle. Au sein d’un corpus de langue française, anglaise et espagnole, qui croise le théâtre, le roman et la poésie, nous nous proposons d’étudier des savoirs mathématiques non vulgarisés propres à soulever des enjeux de réception et d’interprétation associés à des représentations visuelles intersémiotiques. Nous faisons l’hypothèse d’une pensée diagrammatique, antérieure à toute partition disciplinaire, qui régit des modes de représentation et d’imagination dans le texte littéraire. Notre travail aborde ainsi des savoirs spatialisés qui nécessitent la participation de l’œil et de la main pour envisager à nouveaux frais des questions liées à l’intermédialité, aux expérimentations formelles, visuelles et gestuelles qui réclament un engagement du corps déchiffrant. La première partie examine les modes de représentation et de visualisation des savoirs mathématiques et leurs articulations à d’autres savoirs. La deuxième partie s’intéresse à une pensée diagrammatique à l’œuvre dans des textes qui cherchent à rendre visibles les liens qu’ils établissent, mais aussi à réfléchir à la forme que prend une pensée relationnelle. Notre troisième partie déplace notre approche du diagramme dans l’œuvre littéraire vers l’œuvre littéraire comme diagramme, dans des textes qui adoptent les règles et le fonctionnement d’un jeu, pour inviter à un dépassement de la séquentialité et de la linéarité de la lecture au profit d’une approche qui favorise la simultanéité. Notre quatrième partie aborde la construction d’espaces-temps mathématico-littéraires, notamment l’espace de la page comme structurant le fonctionnement des tracés tant sur le plan linguistique qu’iconique. Le dernier temps de ce travail examine les jeux de sons, de signes et de sens autour des mathématiques, qui adjoignent une ambition esthétique aux enjeux épistémiques de notre corpus.