Les prénoms portés dans le Pays de Vaud et en Franche-Comté aux XVe et XVIe siècles (1404-1600)
Auteur / Autrice : | Sylvie Poidras-Bohard |
Direction : | Paul Delsalle |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 22/11/2024 |
Etablissement(s) : | Bourgogne Franche-Comté |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps (Dijon ; Besançon ; 2017-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Établissement de préparation : Université de Franche-Comté (1971-2024) |
Laboratoire : Laboratoire chrono-environnement (Besançon) | |
Jury : | Président / Présidente : Marie Barral-Baron Daussy |
Rapporteurs / Rapporteuses : Karine Crousaz, Thalia Brero |
Mots clés
Résumé
L’octroi d’un prénom au XVe siècle et au XVIe siècle peut sembler relever d’une démarche simple au regard des quantités massives de Jehan et de Jehanne. Pourtant la thèse que nous avons menée en étudiant des sources variées et nombreuses tente de dépasser cette première évidence. Ces deux prénoms, certes très communs, masquent les nombreux paramètres en jeu lors de l’attribution de ce qui participe de l’identité d’une personne. Les sources laissent transparaître la vie et les préoccupations des Vaudois et des Franc-Comtois. Ces populations qui espèrent gagner leur Salut, se protéger des malheurs liés à la mortalité ordinaire mais également à celle due aux guerres et aux épidémies, choisissent des dénominations semblables qui évoluent au fil des deux siècles. Si le choix de prénoms religieux constitue un élément commun, l’arrivée dans le Pays de Vaud, en 1536, de la Réforme dont le rejet des saints constitue un point majeur, bouleverse les repères. Cette étude vise à déterminer si les prénoms portés à la fin du Moyen Âge et au début de l’époque moderne dans deux régions frontalières séparées par l’Arc jurassien fournissent, via les prénoms de populations de genres et de générations différentes, des informations sur la manière dont la société réagit. Le contexte politico-religieux particulier qui traverse les XVe et XVIe siècles apparaît propice à une telle recherche.