Les enjeux politico-philosophiques de l'opposition aristocratique aux Princes, d'Auguste à Commode
Auteur / Autrice : | Moussa Aleyri Salam Sy |
Direction : | Antonio Gonzales |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 04/07/2024 |
Etablissement(s) : | Bourgogne Franche-Comté |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps (Dijon ; Besançon ; 2017-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Établissement de préparation : Université de Franche-Comté (1971-....) |
Laboratoire : Institut des sciences et techniques de l'Antiquité (Besançon) | |
Jury : | Président / Présidente : Stéphane Benoist |
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Hurlet, Valéry Laurand | |
Rapporteur / Rapporteuse : Stéphane Benoist, Anne Gangloff |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La fondation du Principat par Auguste n'emporte pas l'adhésion d'une partie de l'aristocratie sénatoriale qui a perdu la plupart des prérogatives considérées comme constitutives de leur dignitas et auctoritas au profit du Princeps. La contestation et l'opposition de groupes philosophico-politiques face à la « légitimité » d'un empereur régnant devient une des composantes de la vie publique romaine. Cette contestation s'est présentée comme essentielle, pour conserver les libertés et anciennes prérogatives. Toutefois, les discours oppositionnels masquent une fondation du nouveau régime qui s'appuie aussi sur le socle des institutions républicaines revues et infléchies par des doctrines philosophiques, dont le stoïcisme. Les stoïciens pensaient la manière de voir le monde, la quête du bonheur, la vertu, la sagesse, la morale et surtout la manière d'exercer le pouvoir. C'est donc naturellement qu'ils vont contribuer à penser les pouvoirs du Princeps. Pourtant, ces derniers vont devenir assez rapidement critiques envers l'inflexion monarchique du pouvoir impérial.Il s'agit d'analyser l'opposition d'une partie de l'aristocratie contre le système du Principat comme système et le Princeps comme son incarnation. Face à un pouvoir qui est de plus en plus centrée sur la personne du prince, se pose la question « du bon prince » avec des courants favorables ou hostiles au pouvoir impérial, parmi les membres de l'aristocratie notamment sénatoriale au sein de laquelle les stoïciens vont nouer des rapports de force philosophiques et politiques pour tenter d'infléchir la nature et la forme du pouvoir politique.