Thèse soutenue

Pôles de pouvoir et réseaux d'alliances dans le comté de Melgueil à la période féodale (XIe-XIIe siècles)

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Alexandre Vergos
Direction : Hélène DébaxVincent Challet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 16/03/2024
Etablissement(s) : Université de Toulouse (2023-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Établissement délivrant conjointement le doctorat : Université Toulouse - Jean Jaurès (1970-....)
Laboratoire : France, Amériques, Espagne, Sociétés, Pouvoirs, Acteurs (Toulouse ; 1995-....)
Jury : Président / Présidente : Laurent Schneider
Examinateurs / Examinatrices : Aline Durand, Florent Hautefeuille
Rapporteur / Rapporteuse : Didier Panfili, Isabelle Rosé

Résumé

FR  |  
EN

Le comté de Melgueil (aujourd’hui Mauguio), présente à la période féodale (XIe-XIIe siècles) une situation originale de multipolarité : le pouvoir comtal réside dans le castrum de Melgueil tandis que l’évêque est établi dans l’île lagunaire de Maguelone, aucun de ces deux sites ne connaissant d’essor urbain. S’impose dès lors comme le principal centre urbain du comté, une ville nouvelle, Montpellier, autour de laquelle se constitue un pouvoir seigneurial fort, celui de la lignée des Guilhem. Cet espace, situé dans le tiers oriental de l’actuel département de l’Hérault, est ainsi l’objet d’une lutte de pouvoir entre un comte, un évêque et un grand seigneur, qui développent chacun leurs réseaux d’influence auprès des seigneurs châtelains locaux et cherchent à s’imposer face à leurs rivaux.Cette thèse a pour objet l’étude des divers réseaux (alliance, parenté, fidélité, vassalité) développés aux XIe et XIIe siècles par les différentes strates de l’aristocratie (haute aristocratie et lignées châtelaines en particulier) au sein du comté de Melgueil et dans ses environs immédiats. Le développement d’un réseau de parenté et d’alliance solide, dans une société féodale structurée par les relations interpersonnelles, est une nécessité pour l’aristocratie afin de garantir sa position et de pérenniser sa seigneurie. Une base de données relationnelle composée de dix tables forme l’épine dorsale de ce travail. Celle-ci intègre toutes les sources écrites concernant cet espace géographique, à savoir les actes de la pratique, tous leurs participants et différentes autres informations qui intéressent notre analyse tels que les liens formels entre individus et la localisation géographique des biens. Ces données sont ensuite exploitées à travers les méthodes et outils d’analyse de réseau, articulées à une dimension spatiale par la construction d’un Système d’Information Géographique (SIG) de l’espace étudié où les données tirées de la base peuvent être exportées pour être représentées géographiquement. La combinaison de ces divers outils et méthodes issus de l’informatique offre ainsi un regard neuf sur les réseaux aristocratiques dans le Languedoc féodal, leur structure et leur évolution sur le temps long.