La domination nationale-socialiste en Alsace annexée de fait (1940-1944/45) : interactions entre « dominant.e.s » et « dominé.e.s » à l’échelle locale
Auteur / Autrice : | Theresa Ehret |
Direction : | Catherine Maurer, Sylvia Paletschek |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire contemporaine |
Date : | Soutenance le 18/03/2024 |
Etablissement(s) : | Strasbourg en cotutelle avec Albert-Ludwigs-Universität (Freiburg im Breisgau, Allemagne) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales – Perspectives européennes (Strasbourg ; 2009-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Arts, civilisation et histoire de l'Europe (Strasbourg) |
Jury : | Président / Présidente : Willi Oberkrome |
Examinateurs / Examinatrices : Frank Engehausen | |
Rapporteur / Rapporteuse : Marie-Bénédicte Vincent-Daviet, Jean-Marc Dreyfus |
Mots clés
Résumé
Cette thèse propose une relecture de la domination nationale-socialiste en Alsace annexée à travers une approche de microhistoire focalisée sur l’espace communal. Elle est fondée sur la notion de « domination comme une pratique sociale » (Alf Lüdtke). Ainsi, des processus de négociation de la domination entre la population alsacienne et les représentant·e·s locaux·ales du régime national-socialiste ont été étudiées dans quatre espaces d’interaction (la mairie, les espaces du parti, l’église et le marché (noir)). Notre étude montre que la domination nazie en Alsace annexée est un phéno-mène plus ambivalent que l’affirment la majorité des études existantes. L’analyse révèle que les représentant·e·s locaux·ales du régime étaient prêt·e·s à faire des concessions face aux « domi-né·e·s » sous certaines conditions. Cela s’explique notamment par le statut des Alsacien·ne·s consi-déré·e·s comme Volksdeutsche. Nous plaidons donc en faveur d’une distinction terminologique et méthodique conséquente du régime d’annexion face au régime d’occupation militaire national-socialiste et proposons la notion de « société annexée » comme concept novateur.