Plumes ouvrières, littératures en action : travail et mondes du travail dans les écrits littéraires d’ouvriers et d’ouvrières de la première moitié du XXe siècle

Workers’ writings, literature in action : labour and labour worlds in workers’ literary writings in the first half of the Twentieth century

• Auteur / Autrice : Samia Myers
• Direction : Corinne Grenouillet
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Littérature française et francophone
• Date : Soutenance le 25/10/2024
• Etablissement(s) : Strasbourg
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des Humanités (Strasbourg ; 2009-....)
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Configurations littéraires (Strasbourg)
• Jury : Président / Présidente : Dinah Ribard
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Marta Caraion, Xavier Vigna
• Jury : Rapporteurs / Rapporteuses : Judith Lyon-Caen, Paul Dirkx

Mots clés

Mots clés contrôlés

Classe ouvrière

Écrivains ouvriers

Travail

Littérature française -- 20e siècle

Littérature française -- 1900-1945

Histoire

Écrits de travailleurs français

Mots clés libres

Littérature

Littérature ouvrière

Écrits ouvriers

Travail

Mondes du travail

Actes de littérature

Histoire

Literature

Working-class literature

Workers’ writings

Labour

Worlds of work

Acts of literature

History

Résumé

Cette thèse porte sur des écrits littéraires d’ouvriers et d’ouvrières composés et publiés durant la première moitié du XXe siècle. Pour dire leurs expériences de travail dans les usines, les ateliers, les chantiers ou encore la mine, ces écrivain·es ouvrier·es ont investi une pluralité de genres littéraires et de styles d’écriture, et ont sollicité, pour la publication de leurs écrits, des maisons d’édition ou des revues littéraires. C’est pourquoi nous revendiquons une approche littéraire pour l’analyse de ces textes, attentive à leurs singularités formelles. Mais il s’agit aussi de lire les formes d’écriture au plus près des formes de vie et de travail qu’ils mettent en mots, et ainsi de nous interroger sur la façon dont, en écrivant, et par leurs choix d’écriture, les auteur·rices ouvrier·es ont agi dans un monde social spécifique, ont reconfiguré des rapports de force. Ces reconfigurations sont considérées comme des actes de littérature, que cette thèse vise à repérer et à décrire.

My research focuses on workers’ literary writings published in the first half of the twentieth century. To describe their labour experience in factories, workshops, building sites or the mining industry, these worker writers invested in various literary genres and styles. They sought publishing houses or literary journals for the publication of their writings. That's why we take a literary approach to these writings, attentive to their formal singularities. But it's also about reading the forms of writing as closely as possible to the forms of life and work they put into words, and thus questioning how, in writing and through their writing choices, worker writers have operated in a specific social world, reconfiguring power relations. These reconfigurations are considered acts of literature, which this thesis aims to identify and describe.