L'examen du langage : les questionnements métalinguistiques dans la poésie française, russe et nord-américaine (1970-2000)
Auteur / Autrice : | Milena Arsich |
Direction : | Татьяна Викторова, Abigail Stéphanie Lang |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Litterature générale et comparée |
Date : | Soutenance le 27/09/2024 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des Humanités (Strasbourg ; 2009-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de recherches sur les cultures anglophones (Paris ; 2014-2024) - Configurations littéraires (Strasbourg) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Yves Masson |
Examinateurs / Examinatrices : Marco Sabbatini | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Yves Masson, Delphine Rumeau |
Mots clés
Résumé
Cette thèse est consacrée aux problématisations du langage dans la poésie française, nord-américaine et russe de la fin du XXe siècle (1970-2000). En menant un dialogue critique avec la notion de langage poétique, la thèse envisage la relation entre la poésie et son médium dans la perspective de questionnements ou conceptions problématisées du langage qui circulent dans l'histoire de ce genre sous la forme de topoï et s'élaborent dans les dialogues avec les autres arts (telle la peinture) et champs du savoir (philosophie, linguistique, sémiotique). La conférence internationale « Langage – Conscience – Société », qui se tient à Léningrad en 1989, oriente le choix du corpus puisqu'elle réunit des participants particulièrement attentifs à leur médium : les auteurs nord-américains Language (Michael Davidson, Lyn Hejinian, Ron Silliman, Barrett Watten), les poètes non-officiels russes Dmitri Prigov et Arkadi Dragomochtchenko, ainsi que le poète français Emmanuel Hocquard. La thèse explore la réception des théories du langage wittgensteinienne(s) et post-saussuriennes chez certains auteurs mentionnés et leurs collaborateurs. Elle identifie les écarts, mais également les effets de continuité qui caractérisent leurs questionnements vis-à-vis des problématisations du médium propres à leurs prédécesseurs littéraires (trans-)nationaux. Cette approche comparatiste se prolonge par une étude typologique des corrélations tissées entre les écrits métalinguistiques des poètes des années 1970 et les aspects formels et génériques de leurs oeuvres. Enfin, la thèse révèle les conditions qui favorisent l'écriture poétique et métapoétique sur le thème du langage et identifie les ancrages éditoriaux et les sociabilités littéraires permettant aux auteurs de mener les quêtes réflexives vis-à-vis de leur médium de travail.