Thèse soutenue

La coloration jaune dans les verres - Application à l'étude des vitraux

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Auteur / Autrice : Déa Jaïs
Direction : Laurence GaloisyClaudine Loisel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique et chimie des matériaux
Date : Soutenance le 24/09/2024
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Physique et chimie des matériaux (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de minéralogie, de physique des matériaux et de cosmochimie (Paris ; 1997-....)
Jury : Président / Présidente : Ludovic Bellot-Gurlet
Examinateurs / Examinatrices : Laurent Binet
Rapporteurs / Rapporteuses : Emmanuel Fritsch, Ina Reiche

Mots clés

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Résumé

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Le jaune est une couleur très utilisée dans l'art du vitrail mais il est parfois difficile de mettre en évidence le chromophore utilisé. Il existe différents moyens de colorer les verres en jaune, reposant sur des phénomènes physiques très différents : transitions d − d au sein des métaux de transition tel que le Fe3+, transfert de charge Fe3+-S2- dans un complexe tétraédrique de Fe3+ entouré de trois oxygènes et un soufre, résonance plasmon de nanoparticules d'argent métalliques, nanoparticules semi-conductrices de sulfure et séléniure de cadmium. Différentes techniques spectroscopiques : optique (UV-Vis-NIR), Raman, résonance paramagnétique électronique (RPE) ont permis d'établir la structure du chromophore ambre : un Fe3+ tétraédrique entouré d'un sulfure et de trois oxygènes. Ce complexe colore le verre grâce un transfert de charge sulfure-fer et on observe également un transfert de charge oxygène-fer au sein du complexe. Des fusions en atmosphère oxydante ou réductrice ont montré qu'un contrôle précis de l'atmosphère était nécessaire pour obtenir le chromophore. Des vitraux du XIVe au XXIe siècle comportant des verres jaunes ont été analysés afin de déterminer les chromophores utilisés à chaque époque, leur concentration, leur structure et les conditions de synthèse des verres. Des techniques non destructives : PIXE/PIGE sur l'accélerateur New AGLAE et portables : spectroscopie optique et Raman ont été utlisées. Dès la création des premiers vitraux le chromophore ambre est utilisé pour les verres jaunes. Au XIVe siècle apparaît le jaune d'argent puis l'utilisation des nanoparticules de sulfo-séléniure de cadmium au début du XXe siècle. Aujourd'hui tous ces chromophores sont encore utilisés dans le vitrail contemporain offrant une palette de nuances de verres jaunes extrêmement riche et recherchée.