L'optogénétique basée sur les opsines des vertébrés pour la restauration de la vision à haute sensibilité
Auteur / Autrice : | Marco Rucli |
Direction : | Deniz Dalkara |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Génétique et génomique |
Date : | Soutenance le 02/07/2024 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Physiologie, Physiopathologie et Thérapeutique (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de la vision (Paris ; 2009-....) |
Jury : | Président / Présidente : Filippo Del Bene |
Rapporteurs / Rapporteuses : Ida Siveke, Maesoon Im |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La thèse vise à développer une stratégie optogénétique de deuxième génération pour la restauration de la vision à l'aide de la thérapie génique. Cette approche est innovante dans son principe car elle est basée sur les opsines de vertébrés au lieu des opsines microbiennes largement utilisées. Le principal avantage des opsines de vertébrés est leur sensibilité beaucoup plus élevée, obtenue grâce à une cascade d'amplification du signal, qui leur permet de fonctionner dans des conditions d'éclairage ambiant ; des dispositifs d'amplification de la lumière ne devraient donc pas être nécessaires, comme c'est le cas pour les stratégies basées sur les opsines microbiennes publiées jusqu'à présent. De plus, étant donné leur origine mammifère, les opsines des vertébrés ne devraient pas déclencher de réponses immunologiques significatives lorsqu'elles sont surexprimées dans la rétine.Au cours de la thèse, il a été démontré qu'il est possible de cibler les opsines de vertébrés sur les neurones rétiniens internes restants dans une rétine dégénérée (cellules amacrines AII et cellules ganglionnaires de la rétine) d'un modèle de souris (rd1) pour la dégénérescence rétinienne. Dans les cellules amacrines AII, une des trois opsines testées, l'opsine Opn1sw, sensible aux courtes longueurs d'onde, a permis de restaurer partiellement la génération de signaux ex vivo lors d'une stimulation lumineuse ; ce résultat positif était cependant caractérisé par une faible efficacité, probablement due à une fuite du promoteur. En effet, le séquençage de l'ARN d'une seule cellule a montré une faible spécificité du promoteur et une fuite considérable vers d'autres types de cellules.Dans les cellules ganglionnaires rétiniennes, Opn1sw a entraîné une forte hyperpolarisation cellulaire lors de l'illumination lumineuse, un résultat inattendu compte tenu de la littérature disponible. En effet, les données publiées précédemment sur l'opsine sensible aux longueurs d'onde moyennes ont montré une forte dépolarisation cellulaire lors de la stimulation lumineuse (Berry et al., 2019).Lors d'un test comportemental in vivo, les opsines n'ont pas semblé déterminer un comportement induit par la lumière, ce qui suggère que des tests supplémentaires sont nécessaires pour évaluer pleinement leur potentiel dans la restauration de la vision.