Thèse soutenue

Nouveaux biomarqueurs d'imagerie pour la prise en charge des lymphomes primitifs du système nerveux central : études en TEP-IRM au 18F-FDG et à la 18F-FLUDARABINE

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Auteur / Autrice : Laura Rozenblum
Direction : Aurélie KasJean-Nicolas Tournier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences cognitives
Date : Soutenance le 03/07/2024
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'imagerie biomédicale (Paris ; 2014-....)
Jury : Président / Présidente : Khé Hoang-Xuan
Examinateurs / Examinatrices : Eric Guedj, Georges El Fakhri
Rapporteurs / Rapporteuses : Laetitia Vercellino, Laure Fournier-Dujardin

Résumé

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Le lymphome primitif du système nerveux central (LPSNC) est une pathologie au pronostic sombre, dont l'incidence est en hausse, notamment chez les patients âgés et immunocompétents. La démarche thérapeutique pour les patients atteints de LPSNC s'appuie sur l'évaluation de deux indicateurs pronostiques établis : l'âge et le performans status. Néanmoins, la nécessité d'améliorer les stratégies thérapeutiques actuelles, centrées sur une poly-chimiothérapie d'induction à base de méthotrexate à haute dose suivie potentiellement par un traitement d'entretien, a suscité un intérêt croissant dans l'identification de nouveaux biomarqueurs. Cette thèse se positionne dans ce contexte de recherche et d'innovation dans les LPSNC, promue par le réseau LOC (lymphome oculo-cérébral) en France, et visant à améliorer la stratification pronostique et le suivi thérapeutique chez ces patients.L'imagerie par résonance magnétique (IRM) cérébrale constitue aujourd'hui le gold standard dans le suivi des LPSNC. Cependant, plusieurs études récentes ont mis en évidence ses limites, en particulier devant le pourcentage élevé de patients récidivants rapidement malgré une réponse jugée complète sur l'évaluation de fin de traitement. Notre recherche explore le potentiel de la tomographie par émission de positon (TEP) au 18F-Fluorodeoxyglucose (FDG) combinée à l'IRM comme outil innovant dans la prise en charge des patients atteints de LPSNC. Cette recherche s'est articulée autour de trois axes principaux: d'une part la recherche de biomarqueurs TEP-IRM pronostiques de la réponse de fin de traitement d'induction, d'autre part l'évaluation de cette technique comme outil d'évaluation précoce de la réponse sous chimiothérapie et enfin l'exploitation de méthode d'intelligence artificielle pour affiner la compréhension physiopathologique via des analyses radiomiques poussées, et élaborer un modèle prédictif en deep-learning, généralisable à large échelle. Ce travail s'appuie sur les données prospectives longitudinales de la cohorte Localyse, une étude ancillaire de l'essai multicentrique de phase III BLOCAGE-01, qui étudie l'intérêt d'une chimiothérapie de maintenance chez les patients âgés, immunocompétents, atteints de LPSNC. Les résultats de ce travail doctoral ont permis l'identification de deux nouveaux biomarqueurs pronostiques en TEP FDG dans les LPSNC et ont démontré la supériorité potentielle de la TEP interim pour évaluer la réponse thérapeutique après deux cycles de chimiothérapie en comparaison avec l'IRM interim. Intégrant les avancées les plus récentes en matière d'analyse radiomique et d'apprentissage profond, cette thèse s'inscrit dans le développement d'outil robuste et novateur en IA appliquée à la neuro-oncologie. Enfin, elle examine le potentiel de la 18F-Fludarabine, un radiotraceur ciblant spécifiquement les lymphocytes B, qui pourrait offrir de nouvelles perspectives dans la prise en charge des patients atteints de LPSNC dans le futur. En conclusion, nos travaux contribuent au développement de nouveaux outils facilitant la gestion des patients atteints de LPSNC et ouvrent la voie au développement de stratégies thérapeutiques guidées par la TEP.