Identification des lieux à risque de transmission du SARS-CoV-2, du rôle des enfants dans la transmission intra-domiciliaire et de la période d'incubation des principaux variants dans une étude cas-témoins menée en ligne en France
Auteur / Autrice : | Simon Galmiche |
Direction : | Arnaud Fontanet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Épidémiologie |
Date : | Soutenance le 31/05/2024 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Pierre Louis de santé publique : épidémiologie et sciences de l'information biomédicale (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Epidémiologie des Maladies Emergentes (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Laurence Meyer |
Examinateurs / Examinatrices : Annelies Wilder-Smith, Steven Van Gucht | |
Rapporteur / Rapporteuse : Laurence Meyer, Gabriel Birgand |
Mots clés
Résumé
Notre objectif était d’identifier, pour l’infection à SARS-CoV-2, les lieux de transmission, le rôle des enfants dans la transmission intra-domiciliaire et la période d’incubation. Dans une étude cas-témoins en France métropolitaine incluant des adultes avec infection récente et des témoins non infectés appariés sur l’âge, le sexe, la région, la taille de population, et la semaine, nous avons estimé les odds ratios d’infection par le SARS-CoV-2 pour certains lieux d’intérêt, comportements, activités et la présence d’enfants au domicile. Nous avons analysé les circonstances de transmission décrites par les cas. Nous avons étudié l’effet de l’isolement entre un enfant infecté et les parents au sein des foyers, et la période d’incubation pour différents variants. D’octobre 2020 à octobre 2022, nous avons inclus 691454 cas et 57065 témoins. Après appariement de 175688 cas avec 43922 témoins (4 :1) durant l’étude divisée en neuf périodes, nous avons identifié un risque augmenté d’infection associé aux bureaux partagés, transports en commun et lieux de loisirs. Parmi les cas ayant identifié la source de transmission, celles-ci avaient lieu principalement dans les foyers, auprès de la famille élargie ou d’amis, ou sur le lieu de travail. Les personnes vivant avec des enfants avaient un risque augmenté d’infection, mais l’isolement d’un enfant infecté (notamment l’aération des espaces clos) était associé à une diminution de la transmission. La période d’incubation du variant omicron était environ 1 jour plus courte que pour le variant historique. Cette étude apporte des éléments de preuve sur la transmission du SARS-CoV-2 qui contribueront à la préparation aux prochaines pandémies.