Thèse soutenue

Analyse par séquençage d’exome de familles avec des scolioses

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Auteur / Autrice : Laura Marie-Hardy
Direction : Alexis Brice
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Soutenance le 17/06/2024
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut du cerveau (Paris ; 2009-....)
Jury : Président / Présidente : Hugues Pascal-Moussellard
Examinateurs / Examinatrices : Emmanuelle Ferrero, Dominique Liguoro, Christophe Glorion
Rapporteurs / Rapporteuses : Thierry Odent, Valérie Cormier-Daire

Mots clés

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Résumé

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Une origine génétique certaine dans la genèse des scolioses idiopathiques de l'adolescent- une déformation de la colonne vertébrale qui touche 1 à 3 % de la population mondiale- est connue depuis plusieurs décennies. Cependant, si des théories biomécaniques et endocrinologiques ont émergé, aucune explication physiopathologique claire et uniciste n'a été trouvée à ce jour. Les données issues du séquençage exomique de 113 individus issus de 19 familles multigénérationnelles atteintes de scoliose idiopathique ont été filtrées et analysées en termes de fonction moléculaire et composants cellulaires (Varaft, Bingo et Panther). La liste de 2566 variants ainsi obtenue a été comparée aux variants déjà décrits dans la littérature, avec un taux de concordance de 18%. L'analyse familiale dans deux familles révèle des mutations dans le gène BICD2, ce qui tend à confirmer l'implication du système musculaire dans l'étiologie de la scoliose idiopathique, ainsi qu'une mutation dans le gène CAMTA2, également trouvée dans une famille canadienne et associée à des déformations de soutien dans un modèle de poisson zèbre CrisprCas9. L'analyse des composants cellulaires a révélé un enrichissement significatif dans les catégories liées à la myosine et aux activités neuronales. Dans l'ensemble, ces résultats renforcent le rôle présumé des systèmes neuronal et musculaire, mettent lumière la voie de la calmoduline et suggèrent un rôle pour les activités de liaison à l'ADN dans la physiopathologie de la scoliose dite « idiopathique ».