Les italianismes culinaires dans la langue française : la philologie numérique au service de la lexicographie historique
Auteur / Autrice : | Nicole Pypaert |
Direction : | André Thibault, Daniele Baglioni |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Linguistique |
Date : | Soutenance le 06/12/2024 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université en cotutelle avec Università Ca' Foscari Venezia (Venise, Italie) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Sens, texte, informatique, histoire (Paris ; 2010-....) |
Jury : | Président / Présidente : Thomas Scharinger |
Examinateurs / Examinatrices : Martin-Dietrich Glessgen, Alessio Cotugno | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Thomas Scharinger, Laura Minervini |
Résumé
La recherche sur l'emprunt linguistique a été longtemps dominée, en France comme ailleurs, par le paradigme de la sociolinguistique synchronique au sein de laquelle elle a pris forme, mais a connu récemment des progrès significatifs, notamment grâce aux résultats obtenus par des travaux associant les méthodes synchroniques de la sociolinguistique à une approche historico-philologique attentive, en plus des facteurs internes, aux facteurs externes en jeu dans une situation de contact linguistique. C'est précisément dans la lignée de ces travaux que souhaite s'inscrire notre recherche. En effet, il n'y a pas à ce jour d'étude de ce genre sur les italianismes culinaires du français. Qui plus est, l'état actuel des connaissances sur les italianismes culinaires du français présente des lacunes importantes. La description lexicographique de ces unités lexicales, limitée pour la plupart à des considérations d'étymologie-origine, en est la preuve ; elle est aussi le point de départ de notre travail, qui vise à compléter la description de la langue telle qu'elle est représentée dans la lexicographie avec l'observation de son usage dans le(s) discours, et ce en exploitant les bases de données textuelles, lesquelles permettent aujourd'hui de retracer plus fidèlement, et plus aisément, l'évolution de la langue dans le temps et dans l'espace, ainsi que dans les traditions discursives et à travers les variétés diasystémiques, et d'en restituer par là même une meilleure description lexicographique.