Culture laïque dans un espace provincial byzantin : production et transmission des livres manuscrits et du savoir profanes grecs en Italie méridionale (Xe-XIe siècle)
Auteur / Autrice : | Minqi Chu |
Direction : | Vincent Déroche, Filippo Ronconi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études grecques |
Date : | Soutenance le 09/07/2024 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Orient et Méditerranée (Ivry-sur-Seine, Val de Marne ; 2006-....) |
Jury : | Président / Présidente : Annick Peters-Custot |
Rapporteurs / Rapporteuses : Peter Van Deun, Christian Förstel |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La transmission du savoir laïque, en particulier celui hérité de l'Antiquité, était dynamique à Constantinople durant l'époque macédonienne. Cependant, cette effervescence intellectuelle ne semble pas avoir eu le même écho dans les espaces provinciaux, tel que l'Italie méridionale hellénophone (à l'exception de la Terre d'Otrante). Le faible nombre de manuscrits grecs profanes, produits et diffusés dans cette province durant les Xe et XIe siècles, témoigne de cette situation. Malgré leur quantité limitée, ce corpus de manuscrits grecs présente une diversité thématique riche, comprenant des œuvres de grammaire, de rhétorique, de lexicographie, de calcul, de droit civil, de médecine, ainsi que de littérature et de philosophie antiques. L'examen approfondi de chaque manuscrit de ce corpus, au prisme de la méthode « stratigraphique » qui intègre les données paléographiques, codicologiques et philologiques, nous permet d'établir un portrait aussi complet que possible de leur production et diffusion locales entre le Xe siècle et le XIe siècle. Ce travail révèle comment ces livre-manuscrits et ces connaissances séculières s'intégraient et étaient utilisées au sein de la société locale, dévoilant ainsi un pan souvent occulté par les sources historiques. En outre, la comparaison de ce corpus profane byzantin avec celui de l'ère normando-souabe illustre la pérennité de l'héritage byzantin local tout en soulignant l'apparition de nouveautés caractéristiques de la période normando-souabe.