Négocier les interactions sociales : l'enjeu du stigmate pour les personnes catégorisées « déficientes intellectuelles » : étude d'un groupe d'autoreprésentants
Auteur / Autrice : | Celine Lefebvre |
Direction : | Ève Gardien, Jean-Philippe Cobbaut |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 26/06/2024 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Espaces, Sociétés, Civilisations (Rennes ; 2022-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Espaces et Sociétés / ESO |
Jury : | Président / Présidente : Anne Revillard |
Examinateurs / Examinatrices : Abraham Franssen | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Benoît Eyraud, Myriam Winance |
Mots clés
Résumé
Cette thèse aborde la catégorie de la « déficience intellectuelle » en exposant son caractère évolutif et socialement construit. Elle met en évidence le fait que les typifications réciproques, souvent négatives, associées à cette catégorie, entraînent une stigmatisation des personnes ainsi catégorisées dans leurs interactions sociales. Abordant le sujet sous l'angle du constructivisme et de l'interactionnisme symbolique, la thèse détourne l'attention de la dimension cognitive habituellement associée à la « déficience intellectuelle » pour se concentrer sur l'importance des interactions sociales et de leurs négociations menées par et avec les individus concernés par cette catégorisation. À travers l'utilisation de divers outils de collecte et d'analyse de données, la thèse révèle les processus par lesquels certaines significations sont négociées lors des interactions sociales et les impacts de ces négociations sur l'identité des personnes catégorisées. Ces résultats soulignent le rôle actif que les personnes catégorisées « déficientes intellectuelles » jouent dans les interactions sociales, et leur influence possible sur la compréhension globale de l'expérience vécue par les personnes catégorisées comme « déficientes intellectuelles ».