La compliance en droit bancaire et financier, une fonction juridique et managériale
| Auteur / Autrice : | Henry Amoussou |
| Direction : | Marius Tchendjou, Hervé Causse |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Droit privé et sciences criminelles |
| Date : | Soutenance le 16/12/2024 |
| Etablissement(s) : | Reims |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales (Reims ; 2012-) |
| Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches juridiques sur l'efficacité des systèmes continentaux (Reims, Marne) |
| Jury : | Président / Présidente : Alexandre Quiquerez |
| Examinateurs / Examinatrices : Marius Tchendjou, Hervé Causse, Sophie Moreil, Patrick-Georges Kasparian, Pablo Guédon | |
| Rapporteurs / Rapporteuses : Sophie Moreil |
Mots clés
Résumé
La compliance s’est traduite par une floraison des obligations, des techniques et des procédures, portées par des règles de ''droit dur'' et de ''droit souple''. Leurs mises en œuvre ont été confiées à de nouveaux acteurs. Dans le domaine bancaire et financier, loin de dénaturer la conformité et la régulation, la compliance les renforce en étendant les obligations de cartographie des risques et de vigilance aux risques de corruption et environnementaux. Cependant, le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme restent les risques dominants. Ils sont au cœur de la compliance, notamment au regard de l'activité de sanctions de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). La prévention de ce risque impose la mise en application des dispositifs normatifs que sont les principes de cartographie des risques et de vigilance. Au-delà de la conformité aux principes normatifs (juridique), la compliance mobilise toutes les fonctions de l’entreprise au niveau opérationnel (management). Ces fonctions opérationnelles sont relatives aux procédures d’alerte, de signalements, de contrôles, de sanctions et constituent des dispositifs procéduraux. Pouvant être qualifiée en ce sens, de « fonction juridique et managériale », la compliance pousse à envisager autrement les régimes de responsabilités en milieu bancaire et financier, fondés sur des défaillances ''obligationnelles'', tant juridiques que managériales. Cela renvoie à l’épineuse obligation de connaissances en management requises pour les juristes et les autorités d’une part, et d'autre part, au caractère inextricable des fonctions juridiques et managériales (d’où les formations en droit des affaires et management).