Thèse soutenue

L’image de la métropole en mouvement : les représentations métropolitaines au prime du voyage quotidien sur le Réseau Express Régional d'Ile-de-France, et le Servizio Ferroviario Suburbano di Milano

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Auteur / Autrice : Priscillia Jorge
Direction : Marie-Hélène Massot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aménagement de l'espace, Urbanisme
Date : Soutenance le 04/04/2024
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Ville, Transports et Territoires
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Lab'Urba (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne) - LAB'URBA / LAB'URBA
Jury : Président / Présidente : Nathalie Roseau
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Hélène Massot, Thierry Ramadier, Mathis Stock, Anne Jarrigeon, Paola Pucci, Damien Masson
Rapporteurs / Rapporteuses : Thierry Ramadier, Mathis Stock

Résumé

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Alors que la construction métropolitaine se présente comme l’un des sujets centraux des réflexions sur le devenir des grandes agglomérations urbaines, en France et ailleurs en Europe, comme en atteste le projet du Grand Paris, cette thèse entend explorer l’image de la métropole en s’inspirant des travaux qui proposaient en leur temps d’étudier l’image (ou les images) de la ville. Assumant une posture constructiviste, la recherche propose ainsi une lecture de la fabrique des territoires métropolitains à travers le regard de celles et ceux qui les habitent, au sens philosophique du terme. Sa spécificité est de placer au centre de l’analyse la question de la mobilité, qui est au cœur des stratégies métropolitaines et qui apparait comme un aspect structurant de la vie quotidienne dans les espaces métropolisés. Partant de l’hypothèse selon laquelle la mobilité quotidienne joue un rôle essentiel dans la reconfiguration des formes urbaines et des modes d’habiter au sein des sociétés contemporaines, et participe à l’émergence de formes de territorialité inédites, la problématique se construit autour des questionnements suivants : Quelle(s) image(s) les habitant·e·s des régions parisienne et milanaise ont-il·elle·s des métropoles dans lesquelles il·elle·s vivent, travaillent et se déplacent chaque jour ? Comment leurs pratiques de mobilité quotidienne façonnent-elles leur perception des paysages et influencent-elles leurs représentations de l’espace métropolitain ? Sans prétendre embrasser la multitude des vécus habitants, cette recherche, inscrite dans une veine phénoménologique, se donne pour objectif de rendre compte de l’expérience, individuelle et collective, des populations qui parcourent chaque jour des dizaines de kilomètres sur les réseaux de transport suburbains et consacrent un temps considérable à leurs déplacements quotidiens pour relier les différents lieux de leurs espaces de vie distendu. Elle s’appuie sur un travail empirique réalisé avec un groupe de voyageur·euse·s régulier·ère·s du Réseau Express Régional d’Ile-de-France (RER), ainsi que sur une étude exploratoire menée avec des usager·ère·s du Servizio Ferroviario Suburbano di Milano (SFS). Au-delà de l’invitation à déconstruire la notion de métropole et son usage politique, et à interroger les effets de la métropolisation sur la reconfiguration des territoires du quotidien, l’un des principaux enjeux de cette recherche se situe sur le plan méthodologique : dans l’expérimentation de techniques d’enquête et de méthodes d’analyse qui, par leur combinaison, permettent de rendre compte des différentes dimensions de l’expérience métropolitaine au prisme de la mobilité