La notion de charge processuelle.
Auteur / Autrice : | Claire Daffis |
Direction : | Marc Azavant |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit privé |
Date : | Soutenance le 13/12/2024 |
Etablissement(s) : | Pau |
Ecole(s) doctorale(s) : | Sciences Sociales et Humanités |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut Fédératif de recherche sur les Transitions Juridiques (Pau) |
Jury : | Président / Présidente : Solenne Hortala |
Examinateurs / Examinatrices : Marc Azavant, Solenne Hortala, François Vialla, Jean Sagot-Duvauroux | |
Rapporteurs / Rapporteuses : François Vialla, Jean Sagot-Duvauroux |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La notion de charge processuelle est apparue avec le Nouveau Code de procédure civile, intégrée dans le chapitre I consacré aux « principes directeurs », sous les appellations de « charges » ou de « charge de » faire. Son rôle est d'encadrer la liberté d'agir des parties dans le procès civil, s'écartant ainsi de la conception libérale traditionnelle qui considérait le procès comme la « chose des parties ». La procédure civile impose en effet aux parties de suivre une série de formalités procédurales, comprises ici comme les charges du procès. Constituant des contraintes qui pèsent sur les justiciables tout au long de la procédure, elles sont nécessaires à la mise en œuvre et au maintien de leur droit d'agir. La notion apparaît donc essentielle dans le cadre du procès civil, s'inscrivant dans la répartition équilibrée des rôles entre les parties et le juge. Ces charges se présentent donc comme de véritables exigences, pouvant mener à des issues défavorables pour les justiciables en cas de non-respect.L'ambition d'adapter les charges processuelles à la productivité du procès s'est intensifiée au fil des réformes, cherchant à améliorer l'efficacité procédurale au détriment du droit d'accès à la justice. L'augmentation des contraintes, complexifiant les procédures, ainsi que le renforcement des sanctions et des pouvoirs du juge, mettent en péril l'issue des litiges pour les justiciables qui ne satisferaient pas aux obligations qui leur incombent. La responsabilité de l'avocat, en particulier dans les procédures requérant une représentation obligatoire, est également visée et fortement engagée.Une étude approfondie de cette notion au sein du procès civil est apparue indispensable, notamment au regard des incidences produites sur tous les acteurs impliqués et sur le procès civil lui-même. Ont ainsi été déterminés son sens, sa nature, son régime juridique, ses modalités d'exigence, ainsi que son déploiement à toutes les procédures et dans l'entier procès. Il est également apparu nécessaire de déterminer les modalités de consécration et d'encadrement de la notion, afin d'en prévenir les utilisations abusives.