Thèse soutenue

Les industries aéronautiques dans les Pays de l'Adour depuis les années 1930 (1935-1971)

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Auteur / Autrice : Erwan Irachilo
Direction : Laurent DornelAlexandre Fernandez
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 12/12/2024
Etablissement(s) : Pau
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences Sociales et Humanités
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Identités, territoires, expressions, mobilités (Pau) - Identités- Territoires- Expressions- Mobilités / ITEM
Jury : Président / Présidente : Christophe Bouneau
Examinateurs / Examinatrices : Laurent Dornel, Alexandre Fernandez, Anne Dalmasso, Manuela Martini
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Dalmasso, Manuela Martini

Résumé

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L'étude des industries aéronautiques des Pays de l'Adour a plusieurs objectifs et enjeux. Elle doit en premier lieu déterminer les modalités d'implantation de ces lieux de production et les acteurs y ayant concouru. Cette première thématique s'interroge sur l'apparition rapide et massive de ce secteur dans notre région : entre 1935 et 1941 s'implantèrent six firmes aéronautiques dont cinq sont encore présentes aujourd'hui. Les relations entre ces créations et délocalisations d'entreprises et les pouvoirs publics doivent être étudiées afin de déterminer comment les ambitions et nécessités politiques des années 1930-1940 ont façonné l'industrie aéronautique, modelant sa production qui devait répondre à des objectifs précis (comme ceux de la Défense nationale ou de la démocratisation de l'aviation populaire). Plus encore, ce sujet s'intéresse au maintien de l'activité industrielle aéronautique après la Seconde Guerre mondiale. La situation de l'industrie aéronautique française était telle que le colonel Pierre Boillot déclarait que ''nous ne savions plus faire d'avions'' à la Libération. Les entreprises aéronautiques française avaient revêtu un rôle de sous-traitant des firmes allemandes et étaient alors exclues des cercles de diffusion des innovations technologiques. Ceci explique le retard technologique massif du secteur en 1945. La question est donc de comprendre comment les entreprises des Pays de l'Adour ont pu survivre à l'immédiat après-guerre et même se redresser jusqu'à devenir des leaders mondiaux dans leur domaine. Si l'un des fils directeur pour cette question demeure l'analyse de l'action des pouvoirs publics (étatiques mais aussi locaux) afin d'expliquer cette renaissance, elle n'est pas la seule : les échanges et innovations technologiques (favorisés parfois par les migrations humaines), les coopérations européennes (dont la plus aboutie du secteur demeure la coopération de la SECBAT pour la production du Breguet 1150 Atlantic), le développement de formations techniques et professionnalisantes à la charge des entreprises ou encore les accords officieux entre ces dernières au sujet des salaires et embauches des populations des Pays de l'Adour sont autant de facteurs qui ont favorisé l'expansion des firmes de la région. Ce sujet mêle ainsi plusieurs histoires : histoire des politiques économiques et de l'aménagement du territoire (au travers la DATAR par exemple), des mouvements sociaux des industries locales, de l'expansion d'un européanisme industriel et bien entendu, d'une manière plus générale, une histoire entrepreneuriale locale. L'enjeu de ce sujet est de démontrer, entre autres, les tenants et aboutissants d'une réussite industrielle locale mais aussi de déterminer les spécificités et points communs des industries des Pays de l'Adour par rapport aux autres usines françaises.