Les destins de l'exclusivité dans le couple contemporain

The fates of exclusivity in the contemporary couple

• Auteur / Autrice : Kévin Toupin
• Direction : Aurélie Maurin
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Psychologie
• Date : Soutenance le 14/12/2024
• Etablissement(s) : Paris 13
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Érasme (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis)
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Unité transversale de recherche psychogenèse et psychopathologie (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 2009-....)
• Jury : Président / Présidente : Jean-Yves Chagnon
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Eva Illouz
• Jury : Rapporteurs / Rapporteuses : Barbara Smaniotto, Emmanuel Gratton

Mots clés

Mots clés contrôlés

Polyamour

Relations amoureuses

Psychologie du couple

Mots clés libres

Lien

Couple

Institution

Traumatophobie

Exclusivité

Link

Couple

Institution

Traumatophobia

Exclusivity

Résumé

Cette recherche pose l’hypothèse que la non-exclusivité, dans le champ du couple, relève d’une paradoxalité dans le lien entre un sujet et ses partenaires. Paradoxalité procédant d’enjeux éminemment identitaires et narcissiques. Pour argumenter son développement, l’écrivant a recouru à une démarche de recherche hypothético-inductive, s’étayant sur trois méthodes : l’observation participante (auprès de groupes de parole de polyamoureux), des entretiens non directifs et ses expériences de psychologue clinicien et thérapeute de couple. En appui sur des situations cliniques, seront exploré quatre axes. Le premier s’attellera à proposer une définition actuelle du couple afin de dresser, ensuite, une typologie de ce dernier dans son rapport à l’externalisation de sa relation. Le second axe détaillera l’influence des mutations traversant notre cadre socioculturel « hypermoderne », sur l’essor des relations (non-)exclusives. Le troisième axe argumentera si, d’une part, la « non- exclusivité transgressive » (tel qu’un adultère) repose sur le besoin de gratifier ce sentiment. D’autre part, si la « non-exclusivité éthique » (tel que le polyamour), est un choix de configuration de couple procédant moins d’un choix d’engager une relation non-exclusive que d’une conséquence de souffrances identitaires-narcissiques. Un quatrième axe, s’emploiera à proposer un phasage des périodes clés par lesquelles un couple (non) exclusif contemporain passe, ou non. Épistémologiquement, cette recherche soutiendra une approche complémentariste (Devereux, 1967) et transdisciplinaire (Ciccone, 2018), bien qu’elle s’inscrive principalement dans le champ d’une psychanalyse en extension (Kaës, 2015).

This research hypothesizes that non-exclusivity in the context of a couple arises from a paradoxical dynamic in the link between a subject and their partners. This paradox stems from issues that are highly identity-related and narcissistic. To support its development, the author employed a hypothetico-inductive research approach, relying on three methods: participant observation (within polyamorous discussion groups), non-directive research interviews, and their professional experiences as a clinical psychologist and couple therapist. Based on clinical cases and vignettes, four key areas will be explored.The first will aim to propose a contemporary definition of the couple, followed by a typology of the couple in relation to the externalization of their relationship. The second area will detail the influence of the transformations affecting our ''hypermodern'' sociocultural framework on the rise of (non-)exclusive relationships. The third area will argue, on one hand, that ''transgressive non-exclusivity'' (such as adultery) is primarily driven by the need to gratify a particular feeling. On the other hand, ''ethical non-exclusivity'' (such as polyamory) is less a choice to engage in a non-exclusive relationship than a consequence of identity-narcissistic suffering. A fourth area will propose a phasing of the key periods through which a contemporary (non-)exclusive couple passes, or not. Epistemologically, this research will advocate for a complementary approach (Devereux, 1967) and a transdisciplinary perspective (Ciccone, 2018), although it is primarily situated within the field of an extended psychoanalysis (Kaës, 2015).