Thèse soutenue

Mue faussée et féminin des origines, l’incorporation de la voix maternelle comme fondement d’une altérité subjectivante

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Auteur / Autrice : Chloé Blachère
Direction : Florian HoussierAngélique Christaki
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 13/06/2024
Etablissement(s) : Paris 13
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Érasme (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis)
Jury : Président / Présidente : Éric Bidaud
Examinateurs / Examinatrices : Christian Bonnet, Isée Bernateau
Rapporteurs / Rapporteuses : Christian Bonnet, Isée Bernateau

Mots clés

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Résumé

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Cette recherche universitaire porte sur la mue faussée, qui correspond à une absence de mue vocale à la puberté sans raison médicale. Elle a été menée auprès de six hommes majeurs, âgés de 24 à 65 ans au moment des entretiens. Lorsque nous les avons rencontrés, tous avaient résolu, au moins fonctionnellement, la mue faussée qui les avaient conduits, à un moment de leur vie, à rencontrer un phoniatre. À travers l'analyse des entretiens réalisés et à partir du corpus psychanalytique existant sur le sujet, nous avons exploré ce qui, dans ce moment particulier de la puberté et avec les réaménagements psychique, corporel et organique qui lui sont spécifiques, pouvait se jouer de son rapport premier à l'altérité. Nous avons étudié la façon dont, dans les premiers temps de la vie, la voix maternelle avait été incorporée et venait imprégner la manière avec laquelle la voix muée pouvait être investie subjectivement à l'adolescence. Nous avons formulé les hypothèses suivantes : la mue faussée est une expression d'un refus de l'altérité, et elle constitue une protection contre un Surmoi archaïque vécu comme menaçant. L'étude que nous avons réalisée nous a conduit à valider l'une et l'autre de ces hypothèses.