Repenser la conciliation entre liberté individuelle et prospérité à l’ère néolibérale : réflexions à partir des enjeux éthiques et économiques associés à l’instauration d’un revenu de base inconditionnel dans les démocraties libérales
Auteur / Autrice : | Laudine Grapperon |
Direction : | Sylvie Thoron |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 26/03/2024 |
Etablissement(s) : | Paris 12 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Organisations, marchés, institutions (Créteil ; 2010-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Interdisciplinaire d'étude du Politique Hannah Arendt (Créteil) - Laboratoire Interdisciplinaire d'étude du Politique Hannah Arendt Paris-Est / LIPHA |
Jury : | Président / Présidente : Claude Gamel |
Examinateurs / Examinatrices : Sylvie Thoron, Herrade Igersheim, Marc Fleurbaey, David Smadja, Yannick Vanderborght | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Herrade Igersheim, Marc Fleurbaey |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La présente thèse propose un éclairage réciproque des enjeux relatifs au revenu de base inconditionnel (RBI) et au néolibéralisme, dans une approche de philosophie économique. Elle se veut une contribution au débat concernant le premier, tel que celui-ci a actuellement cours dans plusieurs pays occidentaux. Dans une première partie, l'analyse contextualisée de ce débat met en évidence deux écueils majeurs le concernant : le flou idéologique entourant la proposition et les inquiétudes sociales et économiques suscitées par sa « transgressivité » – c’est-à-dire par son caractère transgressif vis-à-vis de la « norme du travail-emploi ». En vue de contribuer à leur résolution, la seconde partie de la thèse explore les affinités que le néolibéralisme est susceptible d’entretenir avec la proposition, en particulier du point de vue de cette « transgressivité ». À travers une analyse approfondie des aliénations néolibérales et des opportunités que la transgressivité du RBI offre pour les surmonter, elle aboutit aux trois conclusions suivantes. Tout d'abord, compte tenu des tensions entre la transgressivité du RBI et les conditions du maintien de la « rationalité néolibérale », il s’avère difficile de concevoir que l'introduction d'un RBI d'un montant « suffisant » puisse concourir à la perpétuation du « néolibéralisme réellement existant ». Ensuite, une fois considérés les mécanismes d'autorégulation qui pourraient avoir cours dans une société démocratique libérale « désaliénée », le RBI apparaît économiquement viable. Enfin, ces réflexions suggèrent la possibilité que le RBI puisse jouer un rôle essentiel dans l’émergence d’un nouveau (néo)libéralisme post-productiviste.