La ville de Buenos Aires dans la littérature argentine au tournant du XXIème siècle : César Aira, Marcelo Cohen et Sergio Chejfec
| Auteur / Autrice : | Salomé Dahan |
| Direction : | Graciela Villanueva |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Langues et littératures étrangères |
| Date : | Soutenance le 09/01/2024 |
| Etablissement(s) : | Paris 12 |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cultures et Sociétés (Créteil ; 2010-....) |
| Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut des mondes anglophone, germanique et roman (Créteil) - IMAGER |
| Jury : | Président / Présidente : Caroline Lepage |
| Examinateurs / Examinatrices : Graciela Villanueva, Joaquín Manzi, Paul-Henri Giraud, Claudia Torre, Sergio Delgado | |
| Rapporteurs / Rapporteuses : Joaquín Manzi, Paul-Henri Giraud |
Mots clés
Résumé
César Aira (1949), Marcelo Cohen (1951) et Sergio Chejfec (1956) sont trois figures reconnues de la littérature argentine contemporaine qui s'illustrent à la fois comme écrivains, traducteurs, critiques et essayistes littéraires. Ce projet de thèse propose de croiser le regard de ces auteurs sur la ville et s'appuie sur un corpus primaire de onze œuvres constitué de romans et de contes. La méthode adoptée est la géocritique. Elle atteste du tournant spatial pris par les analyses littéraires dans les années 1960 et consiste à étudier la topologie et la toponymie dans le roman, la mise en scène de l'espace, son rôle dans l'action et les rapports entre réel et fiction. Etant donné que ce sont souvent des espaces réels qui sont représentés dans la fiction, ce corpus invite à ce que l'on s'interroge sur les formes contemporaines du réalisme dans la littérature argentine. Tant l'aspect géocritique que la question, complexe, du réalisme pourront être abordées au prisme des hétérotopies théorisées par Michel Foucault en 1966. Ce sont, dans un sens concret, des « espaces autres » au sein de la société. Dans un sens plus abstrait, le concept renvoie aux espaces qui font tenir ensemble « les mots et les choses ». Par ailleurs, notre démarche prend également acte de l'importance de la ville de Buenos Aires dans l'histoire de la littérature argentine depuis la publication de Facundo, Civilización y Barbarie de Domingo F. Sarmiento en 1845. Sarmiento oppose une ville chargée de toutes les valeurs positives de la civilisation et une campagne conçue comme l'espace chaotique de la barbarie. Cette dichotomie est reprise dans le domaine politique et culturel tout au long du XXe siècle. Ainsi, l'étude de la ville dans la littérature argentine de ces dernières décennies qui est au coeur de notre projet de recherche s'inscrit dans un cadre historique concret. Elle s'appuiera également sur les travaux des urbanistes, sociologues et historiens argentins contemporains qui mènent une réflexion sur la ville et sur les imaginaires urbains.