Thèse soutenue

Conscience patrimoniale et création architecturale en Iran : autour de la figure d'André Godard (1881-1965)

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Auteur / Autrice : Sarah Piram
Direction : Rémi Labrusse
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 11/01/2024
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Histoire des arts et des représentations (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Eloïse Brac de la Perrière
Examinateurs / Examinatrices : Rémi Labrusse, Eloïse Brac de la Perrière, Isabelle Gadoin, Yannick Lintz, Ali Massoud Ansari, Tim Stanley
Rapporteur / Rapporteuse : Eloïse Brac de la Perrière, Isabelle Gadoin

Mots clés

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Résumé

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À la croisée de plusieurs routes, empires et continents, le territoire iranien et ses diverses populations ont subi, tout au long de leur histoire, de nombreuses conquêtes et dominations. L’art qui s’est formé sur ce territoire présente donc une multitude d’identités qui compromettent à elles seules les notions de continuité et d’unité dans la définition de son patrimoine. Pourtant, les Qajars puis les Pahlavis ont fait converger toutes ces influences pour donner l’image d’une seule identité, visible dans l’art et en particulier dans la création architecturale. La naissance de l’archéologie n’est pas sans conséquence dans les résonances patrimoniales puisqu’elle permit une prise de conscience en faveur des monuments anciens de l’Iran, participant à la définition même de l’objet d’art, tout en permettant de développer de nouveaux programmes monumentaux. La France a joué un rôle important dans cette conscience patrimoniale, par l’intermédiaire d’André Godard (1881-1965), un architecte des Beaux-Arts français, que le gouvernement iranien plaça à la tête de son Service archéologique entre 1928 et 1960. Godard, qui s’était spécialisé dans l’architecture islamique et qui ne connaissait pas encore bien l’Iran ni les Iraniens au moment de son arrivée, y découvrit un monde et une culture fascinants. Avec son épouse et principale collaboratrice, Yedda Godard (1889-1976), il mena une vie double dans ce pays, celle d’un architecte orientaliste et celle d’un administrateur. La mise à disposition des archives du couple, conservées en grande partie au musée du Louvre, a constitué un point de départ pour l’étude approfondie des processus de patrimonialisation en Iran. Ce fonds, composé de photographies, de documents scientifiques et administratifs, regorge d’anecdotes et d’informations inédites sur la modernisation de l’Iran, dans les domaines de l’archéologie, de l’architecture et des beaux-arts.