Lecture du Coup de dés de Mallarmé
| Auteur / Autrice : | Zeliang Li |
| Direction : | Jean-Nicolas Illouz |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Littérature française |
| Date : | Soutenance le 11/01/2024 |
| Etablissement(s) : | Paris 8 |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Pratiques et théories du sens (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 1992-....) |
| Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Fabrique du littéraire |
| Jury : | Président / Présidente : Bertrand Marchal |
| Examinateurs / Examinatrices : Thierry Roger, Haiying Qin | |
| Rapporteurs / Rapporteuses : Henri Scepi, Éric Benoit |
Mots clés
Résumé
Notre lecture a pour objectif d’aborder trois des « subdivisions prismatiques » de ce poème-prisme par excellence qu’est le Coup de dés. Nous explorons tour à tour les dimensions esthétique, métaphysique et métapsychologique du poème typographique de 1897 qui se révèle comme un acte un et multiple, simple et complexe. …/…La première partie de cette étude — Un poème polytypographique — vise d’abord la recherche d’une édition idéale du Coup de dés, à travers l’examen de ses différents états. Nous étudions ensuite la forme du poème, telle qu’elle apparaît « selon une vision simultanée de la Page » et la « mobilité de l’écrit ». Nous proposons enfin de lire le Coup de dés comme la création d’un « genre entier » qui apporterait une solution à la crise de vers. …/…La deuxième partie de notre lecture aborde le Coup de dés comme un poème « chaosmogonique ». À cette complexité stellaire que le poème imite s’ajoute aussi une autre complexité, marine, qui fait de l’écriture-lecture du poème une Odyssée moderne. Le poème est aussi la « figure d’une pensée », cherchant son impossible fondement entre le Nombre et le Hasard. …/…Nous considérons enfin ce poème comme un « livre de deuil ». Nous proposons de le lire comme une réalisation lointaine des Notes pour un Tombeau d’Anatole écrites vingt ans plus tôt, à savoir comme le « tombeau idéal » d’un enfant « muet ». Le Coup de dés accomplit à sa façon cette « idéalisation » de l’« enfant, semence », et permet la consolation poétique et le sauvetage spirituel qui avaient été impossibles pour le père poète en 1879. Notre lecture se déploie ainsi « pli selon pli », dans une perspective toujours à continuer en d’autres plis.