Types, rôles et enjeux de l’intertexte biblique chez Grégoire de Tours (Pentateuque et livres historiques)
Auteur / Autrice : | Pierre-Yves Cauty |
Direction : | Christiane Veyrard-Cosme |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études latines |
Date : | Soutenance le 07/12/2024 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littérature française et comparée (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études et de recherches antiques et médiévales (Paris ; 1992-....) |
Jury : | Président / Présidente : Stéphane Gioanni |
Examinateurs / Examinatrices : Christiane Veyrard-Cosme, Stéphane Gioanni, Laetitia Ciccolini, Bruno Dumézil, Mickaël Ribreau, Franca Ela Consolino | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Laetitia Ciccolini, Bruno Dumézil |
Résumé
On a, depuis longtemps, relevé l’importance de la Bible dans l’œuvre de Grégoire de Tours (538-594), qui constitue une source majeure d’informations pour l’histoire de la Gaule au VIe siècle. L’Écriture a, en effet, influencé sa pensée comme sa manière d’écrire. Or, comme le notait P. Antin, dans un article de 1963, les éditions de référence des livres de l’évêque, publiées entre 1885 et 1951 par B. Krusch, dans la collection des Monumenta Germaniae Historica, ne rendent pas justice à ce riche arrière-plan biblique. Tout en nous appuyant sur les acquis des chercheurs qui nous avaient précédé, nous avons donc entrepris de relire, avec attention, l’œuvre grégorienne pour quantifier le phénomène et obtenir des résultats plus précis. Alors que le précédent décompte disponible avançait le chiffre de 753 emprunts bibliques, le relevé que nous fournissons, en annexe de notre thèse, en dénombre 1575, répartis en cinq catégories : citations, allusions, paraphrases, imitations et réminiscences. Pour exploiter, au mieux, ces données, nous avons, ensuite, décidé de nous concentrer sur les 313 premiers, qui correspondent aux emprunts faits au Pentateuque et aux livres historiques. Nous les avons analysés, pour voir ce qu’ils pouvaient nous apprendre sur l’étendue des connaissances bibliques de Grégoire et sur les versions latines des Écritures qu’il employait. Pour finir, nous nous sommes intéressé au rôle que l’auteur voulait leur faire jouer à l’intérieur de ses textes et nous avons cherché à montrer, concrètement, comment ils participaient, dans une certaine mesure, à faire de son œuvre une continuation des Écritures.