Thèse soutenue

Femmes jihadistes en détention : processus de passage à la violence et confirmation des engagements idéologiques

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Auteur / Autrice : François Caron
Direction : Bernard Rougier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues, civilisations et sociétés orientales
Date : Soutenance le 22/11/2024
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences du langage (Paris ; 2019-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre des Etudes Arabes et Orientales (Paris)
Jury : Président / Présidente : Gilles Kepel
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Rougier, Gilles Kepel, Frédéric Charillon, Anne-Laure Zwilling
Rapporteurs / Rapporteuses : Frédéric Charillon, Anne-Laure Zwilling

Mots clés

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Résumé

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Ce travail de thèse se donne pour ambition de restituer et d’analyser les trajectoires familiales, sociales et idéologiques d’une centaine de jeunes femmes engagées dans la violence terroriste islamiste depuis le début des années 2010 en France, jusqu’à leur incarcération dans une prison de région parisienne. Comment ont-elles basculé dans le terrorisme ? Quels rôles ont joué les différents processus de socialisation au cours de leur existence ? Peut-on identifier un ou des« moments clefs » à l’origine de cet engagement meurtrier ? Ce travail cherche également à mieux comprendre l’articulation entre action collective et mobilisation individuelle, en mettant l’action sur le rapport intime entre idéologie et constitution de collectifs islamistes – ce qu’on a appelé des « croyances existentielles » pour souligner l’impossibilité de les distinguer. Enfin, le séjour en prison est vécu comme une continuation, voire une confirmation des engagements idéologiques à l’origine de leur passage à l’acte, tant le système d’attitudes vis-à-vis de la société française et du monde occidental en général est marqué par un rapport d’hostilité totale, mettant en doute l’efficacité des mécanismes et procédures de lutte « contre la radicalisation ».