La traduction et la réception du féminisme beauvoirien dans le monde arabe
Auteur / Autrice : | Isabelle Mehawej |
Direction : | Fayza El Qasem |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Traductologie |
Date : | Soutenance le 12/01/2024 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences du langage (Paris ; 2019-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CLESTHIA (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Marc Lacheny |
Examinateurs / Examinatrices : Fayza El Qasem, Marc Lacheny, Fathy Rania, Denise Merkle, Freddie Plassard | |
Rapporteur / Rapporteuse : Marc Lacheny, Fathy Rania |
Résumé
Cette thèse se propose d’explorer la traduction et la réception du féminisme beauvoirien dans le monde arabe à la lumière de l’étude de l’ouvrage controversé de Beauvoir Le deuxième sexe. Elle a pour objectif d’examiner et d’analyser les stratégies de traduction adoptées vers l’arabe, de présenter une nouvelle réflexion sur la traduction des textes féministes que nous nommons « traduction antiféministe » et d’étudier la réception de l’ouvrage dans le monde arabe. Nous avons d’abord tenté de définir le féminisme et présenté un aperçu des vagues du féminisme occidental et du féminisme arabe sous ses différentes facettes. Ensuite, nous avons abordé les courants de traduction du féminisme et le rôle important de la censure, schématisé notre propre réflexion sur la traduction du féminisme et établi la feuille de route de notre étude de corpus comprenant les différentes traductions portant sur trois chapitres polémiques de l’ouvrage, à la lumière de la théorie de la réécriture de Lefevere. Enfin, nous avons mené une étude sur la réception du féminisme beauvoirien dans le monde arabe à la lumière de la théorie de Jauss. Nous avons consulté les articles et critiques sur ce sujet, conduit un entretien avec l’un des traducteurs de l’ouvrage et publié un questionnaire en ligne à destination des lectrices arabes.L’exploration de la traduction de cette œuvre nous a permis d'une part, de découvrir la façon dont l'idéologie et le patronage influencent le processus traductif, et d'envisager d'autre part, la traduction d'un ouvrage féministe non pas comme une opération visant à déclencher « des chocs culturels » mais comme un moyen de favoriser la compréhension mutuelle.