Défendre l'empire au Moyen-Orient : forces armées locales, nationales et impériales en Irak et en Transjordanie (1914-1941)
Auteur / Autrice : | Clothilde Houot |
Direction : | Pierre Vermeren |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 01/02/2024 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Sorbonne-Identités, relations internationales et civilisations de l'Europe (Aubervilliers, Seine-Saint-Denis ; 2002-....) |
Jury : | Président / Présidente : Daniel Foliard |
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Vermeren, Henry Laurens, Philippe Bourmaud, Norig Neveu, Myriam Yakoubi | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Eugene L. Rogan |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Comment se pense, se construit, s’exécute la « défense impériale » au Moyen-Orient entre 1914 et 1941 ? Cette thèse vise à comparer et questionner la validité d’un triptyque entre forces armées locales, nationales et impériales en Irak et en Transjordanie. Dans ces deux territoires qui émergent au sortir de la Première Guerre mondiale, l’empire britannique met en place une stratégie de maintien de l’ordre qui repose sur l’usage intensif de l’aviation et des bombardements. Cette stratégie repose aussi sur la mobilisation de forces armées dites locales ou supplétives levées durant la Première Guerre mondiale, les Iraq Levies et la Transjordan Frontier Force créées en 1926. Les monarchies chérifiennes d’Irak et de Transjordanie qui émergent après la Première Guerre mondiale sont aussi dotées d’armée, respectivement l’armée nationale irakienne et la Légion arabe de Transjordanie. Ces deux forces armées sont chargées non pas de la défense de l’intégrité du territoire, qui reste une responsabilité impériale mais de la sécurité intérieure. Au sein de toutes ces forces, des militaires britanniques sont engagés de toutes les parties de l’empire. A travers l’étude de leurs trajectoires cette thèse vise à comprendre comment se construit un empire. De Bagdad et Amman à Londres, la « défense » de l’empire s’organise et se désorganise à mesures des différents gouvernements et aux prises à nombre de dissensions. Au prisme de l’histoire du maintien de l’ordre colonial concilié avec l’histoire militaire et stratégique, cette thèse cherche à dévoiler la construction et les rouages d’un empire indéterminé, incertain mais dont la « défense » et la sécurisation ne sont pas remises en question.