Thèse soutenue

Revenus du capital : étude juridique d'une catégorie de l'impôt sur le revenu

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Auteur / Autrice : Marie Cariou
Direction : Daniel Gutmann
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit privé
Date : Soutenance le 14/11/2024
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de droit de la Sorbonne (Paris ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de recherche juridique de la Sorbonne (Paris ; 2001-....)
Jury : Président / Présidente : Florence Deboissy
Examinateurs / Examinatrices : Daniel Gutmann, Florence Deboissy, Olivier Négrin, Gauthier Blanluet, Christophe Vernières
Rapporteurs / Rapporteuses : Florence Deboissy, Olivier Négrin

Résumé

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L’impôt sur le revenu français a comporté une catégorie Revenus du capital à deux moments distincts de son histoire. La première de ces catégories a vu le jour au début du siècle dernier, mais cette catégorie a fini par disparaître du système fiscal. La seconde de ces catégories existe encore en droit positif, elle est apparue à la faveur de l’adoption de la loi de finances pour 2018. La comparaison de ces deux catégories permet d’établir que celles-ci disposent d’un certain nombre de points communs. En premier lieu, ces catégories ne sont pas conceptuelles dans la mesure où ni l’une ni l’autre ne sont régies par une rationalité de type conceptuel. En second lieu, la catégorie Revenus du capital du début du XXe siècle et la catégorie homonyme qui existe en droit positif sont toutes deux fonctionnelles, car elles ont chacune été introduites en droit fiscal afin de remplir une fonction déterminée. Ainsi, la première catégorie Revenus du capital a été adoptée de manière à renforcer la justice du système fiscal, la seconde pour en renforcer l’efficacité. En troisième et dernier lieu, ces catégories sont inefficaces : elles se révèlent l’une comme l’autre incapables de remplir leur fonction respective. En résumé, les deux catégories Revenus du capital que l’impôt sur le revenu a connu jusqu’à présent sont donc à la fois fonctionnelles, non conceptuelles et inefficaces. Or ces différentes caractéristiques ne sont pas sans lien les unes avec les autres. En effet, comme se propose de le démontrer la présente thèse, le défaut de conceptualité de ces catégories du droit fiscal participe de leur inefficacité.