Thèse soutenue

Étude expérimentale de la formation de rides éoliennes en régime de non-équilibre dans des atmosphères terrestres et extra-terrestres

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Auteur / Autrice : Aurore Collet
Direction : Nicolas MangoldAlexandre ValanceSabrina Carpy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la Terre et des planètes
Date : Soutenance le 10/07/2024
Etablissement(s) : Nantes Université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Matière, Molécules Matériaux et Géosciences (Le Mans)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Planétologie et Géosciences (Nantes)
Jury : Président / Présidente : Bernadette Tessier
Examinateurs / Examinatrices : Nicolas Mangold, Agnès Cousin
Rapporteurs / Rapporteuses : Pascal Allemand, Sébastien Rodriguez

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Dans les déserts terrestres, sur les plages ou encore sur les champs de dunes de Mars, les rides éoliennes sont des motifs périodiques et orientés qui traduisent l’interaction entre un écoulement de type couche limite atmosphérique et des surfaces meubles. La compilation bibliographique d’études réalisées sur le terrain et en soufflerie expérimentale indique des comportements différents en fonction de la taille des grains, de leur polydispersité et de la vitesse de l’écoulement. Dans cette thèse, la formation des rides éoliennes est étudiée en soufflerie à pression atmosphérique par reconstruction de modèles tridimensionnels photogrammétriques. Cette étude met en lumière un régime de transport en non- équilibre pour leur formation et leur développement. Les caractéristiques morphologiques (longueur d'onde, amplitude, vitesse de migration, zone d'établissement) et les caractéristiques environnementales (vitesse du fluide, taux d'érosion, flux de masse) sont alors évaluées dans ce régime de non-équilibre en fonction de la vitesse de l’écoulement pour du sable de Fontainebleau d = 312 μm. Des grains plus grossiers avec une distribution bimodale ont également été étudiés dans cette soufflerie. Enfin, une expérience en condition de basse pression, avec une densité de fluide similaire à celle de l’air martien, a été menée dans la soufflerie de Aarhus, Danemark. Sur Terre comme sur Mars, les rides se comportent de manière similaire : pour des conditions proche du seuil de transport, la longueur d'onde augmente avec la vitesse du vent passe par un maximum puis décroit jusqu'à atteindre un nouveau régime de transport pour des vitesses plus fortes. Les rides ainsi observées apparaissent dans une zone en nette érosion. L’étude spatiale et temporelle des rides permet de remonter à des informations sur l’intensité des vents et leur direction ainsi que les flux de masse transportés. Ces informations seront utiles pour contraindre les régimes dans des expériences futures mais également pour l’analyse de flux de sable par drone sur Terre ou sur d’autres planètes.