Thèse soutenue

Essai sur la notion d'actionnaire

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Auteur / Autrice : Thomas Blangis
Direction : Laure Nurit-Pontier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit privé
Date : Soutenance le 26/03/2024
Etablissement(s) : Nantes Université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Droit et Science politique - Pays de Loire (Nantes)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de Recherche en Droit Privé (Nantes)
Jury : Président / Présidente : Jean-François Hamelin
Examinateurs / Examinatrices : Irina Parachkévova-Racine
Rapporteur / Rapporteuse : Caroline Coupet, François-Xavier Lucas

Mots clés

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Résumé

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La notion d’actionnaire est en crise. Cette indétermination n’est cependant pas nouvelle. Depuis les origines, l’actionnaire est le fruit de constructions juridiques délibérément hybrides entre l’associé, meneur de l’activité, et l’investisseur, plus ou moins impliqué dans les affaires sociales. Mais c’est précisément ce qui a fait son succès. L’intérêt d’établir une définition est néanmoins important. Le droit des sociétés établit une différence nette de régime entre les actionnaires et les autres investisseurs. Le droit financier repose également sur le même découpage, qui fait figure de valeur de référence. Cette summa divisio est cependant confrontée à des situations qui la rendent difficile d’application. En outre, le paysage législatif et réglementaire a évolué ces dernières années afin de renforcer l’engagement à long terme des actionnaires. À l’analyse, reconstruire une notion d’actionnaire impose de reconsidérer le rôle qu’il occupe désormais dans l’entreprise. À partir d’un étude sur un renouvellement de ses fonctions, il ressort que l’actionnaire ne se résume plus uniquement à un simple créancier de dernier rang. Il se doit désormais d’exercer ses prérogatives sociales en conformité avec la définition renouvelée de l’intérêt social. Dans cette perspective, leur identification se révèle indispensable. Pour y parvenir, la thèse se fixe comme objectif de renoncer au critère de la propriété des actions, et d’adopter une conception fondée sur une notion substantielle du risque résiduel.