Transformations contemporaines et Douleur : Focus sur un service d’Urgences

Contemporary transformations and pain : Focus on an emergency department

• Auteur / Autrice : Audrey Kohler
• Direction : Dejan Dimitrijević
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Sociologie, demographie
• Date : Soutenance le 10/06/2024
• Etablissement(s) : Lyon 2
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....)
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'anthropologie des enjeux contemporains (Lyon ; 2017-....) - Laboratoire d'anthropologie des enjeux contemporains
• Jury : Président / Présidente : Salomé Deboos
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Valeria Siniscalchi
• Jury : Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Signoli, Arnaud Lami

Mots clés

Mots clés contrôlés

Gestion de la douleur

Hôpitaux -- Services des urgences

Mots clés libres

Douleur

Santé

Corps

Hôpital

Urgences

Société

Stéréotypes

Relation thérapeutique

Identité

Pain

Health

Body

Hospital

ER

Society

Stereotypes

Therapeutic relationship

Identity

Résumé

Cette thèse porte sur l’impact des changements sociaux en France concernant la douleur dans les hôpitaux et plus spécifiquement dans un service d’Urgences.L’enjeu de ce travail est de rendre compte de ces transformations contemporaines vis à vis de la douleur au niveau historique, politique, institutionnel, artistique, relationnel et technologique et de voir ce qui est perçu dans la pratique quotidienne au niveau des soignants et des patients. En effet, la douleur fait partie intégrante de la société de nos jours : elle est recherchée, évaluée, traitée, re-évaluée mais cette systématisation de prise en charge n’est pas forcément tournée vers le patient et sur son ressenti. L’expression de différences éventuelles entre la prise en charge antalgique d’avant les années 90 et les premiers plans nationaux contre la douleur (1996) et celle de nos jours pourra être alors mis en évidence à travers l’expérience et le vécu du personnel hospitalier médical ou non médical et des patients. D’un point de vue méthodologique, cette thèse s’appuie donc sur une démarche qualitative d’observations et d’entretiens en privilégiant un regard ethnographique basé sur les interactions entre les différents protagonistes dans des situations multiples et diverses à travers le contexte actuel de la société du 21ème siècle (horaire, jour de semaine et niveau d’activité sur le terrain d’un service d’Urgences). Cette société actuelle dite du « bien être » accorde à la santé et au corps une place prégnante mais favorise également les inégalités sociales et ce d’autant plus que certains stéréotypes concernant la douleur sont encore présents dans les hôpitaux et peuvent altérer l’objectivité de certains diagnostics médicaux.

This thesis looks at the impact of social changes in France on pain in hospitals, and more specifically in an emergency department. The aim of this work is to take account of these contemporary transformations with regard to pain at the historical, political, institutional, artistic, relational and technological levels, and to see what is perceived in daily practice at the level of caregivers and patients. Today, pain is an integral part of society: it is researched, assessed, treated and re-evaluated, but this systematization of care is not necessarily focused on the patient and its feelings. The expression of any differences between analgesic management prior to the 90s and the first national plans against pain (1996), and that of today, can then be highlighted through the experience of medical or non-medical hospital staff and patients. From a methodological point of view, this thesis is based on a qualitative approach of observations and interviews, favoring an ethnographic view based on the interactions between the various protagonists in multiple and diverse situations across the current context of 21st century society (schedule, day of the week and level of activity in the field of an emergency department). Today's ''feel-good'' society gives a prominent place to health and the body, but also favors social inequalities, all the more so as certain stereotypes concerning pain are still present in hospitals and can alter the objectivity of certain medical diagnoses.