Thèse soutenue

E-santé et milieu carcéral

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Auteur / Autrice : Ulysse Py
Direction : Catherine Ménabé
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit privé et sciences criminelles
Date : Soutenance le 06/12/2024
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale SJPEG - Sciences Juridiques, Politiques, Economiques et de Gestion (Lorraine)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut François Gény (Nancy - Metz)
Jury : Président / Présidente : Lina Williate
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Ménabé, Thibault Douville, Guillaume Rousset, Martine Herzog-Evans
Rapporteurs / Rapporteuses : Lina Williate, Thibault Douville

Résumé

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La privation de liberté forme un contexte particulièrement propice à l'utilisation de la e-santé. Cependant, les solutions actuelles ou futures interrogent notamment au regard de la prise en compte des droits des patients. Médecine en mode dégradé, médecine à deux vitesses, les qualificatifs ne manquent pas pour décrire les effets négatifs pouvant découler d'une mauvaise utilisation de ces procédés.La présente étude s'attache à analyser les mécanismes juridiques dont peuvent se saisir les pouvoirs publics pour concilier les problématiques de santé soulevées en milieu carcéral et le développement des nouvelles technologies. La première partie de cette thèse est consacrée à l'étude des mécanismes juridiques relatifs à la télésanté et leur possible développement en détention. Le cadre relatif à la prise en charge sanitaire dans les établissements pénitentiaire apparaît suffisant pour utiliser les outils permettant des actes de soins à distance. Cependant, il est trop restreint pour permettre au milieu carcéral de profiter pleinement de l'offre en e-santé. Sans évolution, l'affirmation selon laquelle la qualité et la continuité des soins sont garanties aux personnes détenues dans des conditions équivalentes à celles dont bénéficie l'ensemble de la population sera illusoire. La seconde partie s'attèle à analyser les risques juridiques relatifs aux droits des patients détenus, notamment sur la déliquescence de la relation entretenue avec le professionnel de santé, conséquence d'un « empouvoirment » de façade pour les détenus, mais porte ouverte à des violations de confidentialité des informations médicales et des données à caractère personnel.