Contribution à la compréhension des mécanismes et à la définition des moyens d’évaluation de la corrosion de type-II des alliages à base de nickel en présence de sulfates fondus
Auteur / Autrice : | Djénéba Diomande |
Direction : | Stéphane Mathieu, Pierre-Jean Panteix |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences des matériaux |
Date : | Soutenance le 15/11/2024 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale C2MP - Chimie mécanique matériaux physique (Lorraine ; 2018-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut Jean Lamour (Nancy ; Vandoeuvre-lès-Nancy ; Metz) |
Jury : | Président / Présidente : Eric Meux |
Examinateurs / Examinatrices : Stéphane Mathieu, Pierre-Jean Panteix, Sylvie Delpech, Thomas Gheno, Clara Desgranges, Fernando Pedraza Diaz, Stéphane Knittel | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Sylvie Delpech, Thomas Gheno |
Mots clés
Résumé
Dans le domaine aéronautique, la corrosion chaude des alliages métalliques est provoquée par des dépôts de sulfates et par SO₂ et SO₃ présents dans les gaz de combustion. Les phénomènes sont complexes car ils mettent en jeu diverses réactions qui diffèrent selon la température d'essai et l'environnement. Cette thèse vise à mieux comprendre les processus de corrosion de type II (650°C à 750°C) dans les sulfates fondus par le couplage de différentes méthodes d'essai et à déterminer le rôle du sulfate de magnésium qui mène à la formation d'une phase liquide à basse température. La démarche suivie consiste en la détermination des propriétés du mélange Na₂SO₄-MgSO₄ fondu à 750°C par le biais des méthodes électrochimiques, puis en l'évaluation de la résistance à la corrosion chaude de deux alliages modèles, l'un chromino, l'autre alumino-formeurs en présence de ce mélange. Enfin le comportement de deux alliages industriels de compositions plus complexes est évalué à 650°C et 700°C. Les méthodes électrochimiques ont mis en évidence que le mélange Na₂SO₄-MgSO₄ est plus acide que le milieu Na₂SO₄ pur, mais aussi que l'électrode de référence Ag/Ag₂SO₄ a une durée de vie limitée dans ce milieu. L'origine de sa défaillance a été identifiée et repose sur un phénomène de corrosion par aération différentielle. Les essais électrochimiques ont également confirmé la faible solubilité des gaz oxydants au sein du mélange fondu. Dans cette situation, les couches de Cr₂O₃ et Al₂O₃ formées par pré-oxydation se sont révélées passivantes. Ces résultats justifient l'emploi des méthodes par pulvérisation pour évaluer la résistance des alliages métalliques. Un même mécanisme permet d'expliquer le comportement en corrosion des alliages industriels AD730 et Inconel 718. Il repose sur des réactions de nature électrochimiques opérant aux deux interfaces, métal-oxyde et sel-gaz. Le sulfate de magnésium conduit à la formation de MgO lorsque le milieu tend à être basique. Ce sulfate joue principalement sur la réaction de sulfatation des oxydes transitoires.