Thèse soutenue

Intérêt des alliages poreux en dentisterie : application au cas d’une prothèse transvissée sur quatre implants

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Auteur / Autrice : Samuel Lemaire
Direction : Valérie Berry-KromerFrédéric ThiebaudCéline Bouby
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mécanique des matériaux
Date : Soutenance le 04/10/2024
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale C2MP - Chimie mécanique matériaux physique (Lorraine ; 2018-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'Etude des Microstructures et de Mécanique des Matériaux (Metz ; 2011-....)
Jury : Président / Présidente : Mohamed Haboussi
Examinateurs / Examinatrices : Valérie Berry-Kromer, Frédéric Thiebaud, Céline Bouby, Tien-Tuan Dao, Marie-Christine Ho Ba Tho, Yannick Josset, Anne-Sophie Bonnet
Rapporteur / Rapporteuse : Tien-Tuan Dao, Marie-Christine Ho Ba Tho

Résumé

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Le concept All-on-Four®, mis en avant à la fin du XXe siècle, est une possibilité de restauration pour les patients totalement édentés, à l'aide d'une prothèse implanto-portée sur seulement quatre implants. Cette méthode permet d'éviter certaines zones anatomiques et de réduire ainsi les interventions chirurgicales complexes et les coûts associés aux greffes osseuses, pour des reconstructions mandibulaires. Le traitement conventionnel utilise une barre prothétique en titane monolithique, dont la rigidité élevée entrave la cinématique naturelle de la mandibule et peut conduire à diverses complications implantaires. Plusieurs cas de défaillance précoces sont relevés dans la littérature tels que le descellement d'implants, des fractures de la cosmétique en résine (fausse gencive et fausses dents) ou des composants de la prothèse (éléments de fixation, vis, piliers). Des ruptures de la barre prothétique métallique sont également constatés. Enfin, des complications biologiques peuvent également survenir à l'interface os-implant, comme des péri-implantites. Pour prévenir ces complications, ce travail propose une amélioration du concept prothétique, au niveau mandibulaire, allant dans le sens d'un meilleur biomimétisme. L'idée est de réduire la rigidité de la barre prothétique en introduisant des porosités dans le matériau, à l'aide d'une structure lattice de type BCC. L'apport de la fabrication additive métallique (SLM) est considéré afin de concevoir ce type de structure architecturée. Pour analyser la solution alternative proposée dans ces travaux, un modèle numérique par éléments finis a été développé afin de représenter au mieux les conditions physiologiques de trois phases masticatoires. Une étude comparative est réalisée entre la solution alternative et la solution conventionnelle avec comme référence la mandibule sans prothèse. Une étude de la tenue en service de la solution prothétique envisagée est également proposée. Les résultats montrent que la solution alternative permet de mieux préserver les mouvements naturels de la mandibule et améliorer ainsi la durabilité et la fonctionnalité de la prothèse en intégrant une approche biomimétique. Enfin, cette solution s'inscrit dans une démarche de traitement centré sur le patient et pourrait permettre de proposer une prothèse entièrement personnalisée, depuis le cabinet dentaire jusqu'au centre d'usinage.