Thèse soutenue

Modeling battery health degradation with uncertainty quantification

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Auteur / Autrice : Benjamin Larvaron
Direction : Marianne ClauselAntoine Bertoncello
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mathématiques
Date : Soutenance le 21/05/2024
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale IAEM Lorraine - Informatique, Automatique, Électronique - Électrotechnique, Mathématiques de Lorraine (1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut Élie Cartan de Lorraine (1997-.... ; Vandoeuvre-lès-Nancy, Metz)
Jury : Président / Présidente : David Brie
Examinateurs / Examinatrices : Marianne Clausel, Jérémie Bigot, Badih Ghattas, Myriam Tami, Stéphane Rael, Georges Oppenheim
Rapporteurs / Rapporteuses : Jérémie Bigot, Badih Ghattas

Résumé

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Face au changement climatique, des mesures importantes doivent être prise pour décarboner l’économie. Cela inclus une transformation des secteurs du transport et de la production d’énergie. Ces transformations augmentent l’utilisation d’énergie électrique et posent la question du stockage notamment grâce aux batteries Lithium-ion. Dans cette thèse nous nous intéressons à la modélisation de la dégradation de la santé des batteries. Afin de quantifier les risques associés aux garantis de performance, les incertitudes doivent être prise en compte. La dégradation est un phénomène complexe mettant en jeux différents mécanismes physiques en interaction. Celle-ci va varier selon le type de batterie ou de conditions d’utilisation. Nous avons tout d’abord considéré le problème de la dégradation temporelle à une condition expérimentale de référence, par une approche « data-driven » par processus gaussiens. Cette approche présente l’avantage de permettre l’apprentissage de modèles complexes tout en incluant une quantification des incertitudes. Partant de l’état de l’art, nous avons proposé une adaptation de la régression par processus gaussien. Par un design de noyaux adapté le modèle permet de prendre explicitement en compte la variabilité de performance entre les batteries. Cependant, la régression par processus Gaussien repose généralement sur une hypothèse de stationnarité, trop restrictive pour prendre en compte l’évolution de l’incertitude au cours du temps. Nous avons donc exploité le cadre plus général de la régression par processus gaussiens chaînés, reposant sur l’inférence variationnelle. Avec un choix adapté de fonction de vraisemblance, ce cadre permet d’ajuster un modèle non paramétrique de l’évolution de la variabilité entre batteries, améliorant significativement la quantification des incertitudes. Cela produit un modèle satisfaisant aux cycles observés mais se généralise mal pour prédire l’évolution future de la dégradation avec des comportements incohérents d’un point de vue physique. En particulier, la monotonie et la concavité des courbes de dégradations ne sont pas toujours respectées. Nous avons proposé une approche, pour inclure ces contraintes dans la régression par processus gaussiens chaînés. Cela nous a ainsi permis d’améliorer les prévisions à un horizon de plusieurs centaines de cycles, permettant potentiellement de réduire le temps de test nécessaire des batteries, source de coûts importants pour les manufacturiers. Nous avons ensuite élargi le problème afin de prendre en compte l’effet des conditions expérimentales sur la dégradation des batteries. Nous avons tout d’abord tenté d’adapter les méthodes à base de processus gaussien en incluant les facteurs expérimentaux comme variables explicatives. Cette approche a fourni des résultats intéressants dans des cas de conditions avec des dégradations similaires. Cependant pour des conditions plus complexes les résultats deviennent incohérents avec les connaissances physiques et ne sont plus exploitables. Nous avons donc proposé une autre approche, en deux temps, séparant l’évolution temporelle de l’effet des facteurs. Dans un premier temps l’évolution temporelle est modélisée par les méthodes par processus gaussien précédentes. Le second temps, plus complexe, utilise les résultats de l’étape précédente, des distributions gaussiennes, pour apprendre un modèle des conditions expérimentales. Cela nécessite une approche de régression sur données complexes. Nous proposons l’utilisation des barycentres conditionnels de Wasserstein, bien adapté au cas des distributions. Deux modèles sont introduits. Le premier, utilisant le cadre de la régression structurée, permet d’inclure un modèle physique de la dégradation. Le second, utilisant la régression Fréchet, permet d’améliorer les résultats en interpolant les conditions expérimentales et en permettant la prise en compte de plusieurs facteurs expérimentaux.