Thèse soutenue

André Gide et la notion d'aventure

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Auteur / Autrice : Tong Yu
Direction : Jean-Michel Wittmann
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues, Littératures et Civilisations
Date : Soutenance le 04/04/2024
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Humanités Nouvelles - Fernand Braudel (Nancy ; 2013-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : ECRITURES - Centre de Recherche «écritures» (Metz)
Jury : Président / Présidente : Alex Demeulenaere
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Michel Wittmann, Sylvie Freyermuth, Carole Auroy
Rapporteur / Rapporteuse : Sylvie Freyermuth, Carole Auroy

Résumé

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En 1913, au moment où André Gide achève la rédaction des Caves du Vatican, œuvre romanesque d'un nouveau type, qu'il choisira finalement de désigner comme une « sotie », Jacques Rivière publie pour sa part son essai sur Le Roman d'aventure, où il définit l'aventure comme « ce qui advient, c'est-à-dire ce qui s'ajoute, ce qui arrive par-dessus le marché, ce qu'on n'attendait pas, ce dont on aurait pu se passer », et le « roman d'aventure » lui-même comme le « récit d'événements qui ne sont pas contenus les uns dans les autres ». Cette notion d'aventure apparaît ainsi comme une notion à la fois structurante et éclairante pour approcher l'œuvre de Gide en général, mais aussi ses choix et ses engagements dans sa vie comme dans son œuvre, au plan éthique comme au plan esthétique, bien au-delà de la période d'écriture des Caves du Vatican. Cette notion permet en effet de rendre compte d'un cheminement éthique et de la réflexion philosophique menée par Gide autour des notions de liberté, de nécessité, de contingence, de curiosité, de disponibilité, des Nourritures terrestres jusqu'au Prométhée mal enchaîné en passant par Paludes. Cette notion donne ainsi son sens aux deux figures d'aventuriers que sont Lafcadio dans Les Caves du Vatican et Bernard dans Les Faux-monnayeurs. Elle permet aussi de bien comprendre la logique qui conduit Gide à renouveler l'écriture romanesque, d'un livre à l'autre, pour passer des « récits » et des « soties », au tournant du XIXe siècle et du XXe, aux Faux-monnayeurs, le seul de ses livres que l'écrivain a assumé de présenter comme un « roman ».