Thèse soutenue

Trois essais sur la macroéconomie et les inégalités de revenu

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Auteur / Autrice : Jhon Jair Gonzalez Pulgarin
Direction : Xavier FairiseFrançois LangotAlexandre, François, Roland Popier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 10/07/2024
Etablissement(s) : Le Mans
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences économiques et sciences de gestion (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Groupe d'analyse des itinéraires et niveaux salariaux (Le Mans) - Groupe d'Analyse des Itinéraires et des Niveaux Salariaux / GAINS
Jury : Président / Présidente : Anthony Terriau
Examinateurs / Examinatrices : Julien Albertini, Thepthida Sopraseuth
Rapporteurs / Rapporteuses : Yannick L'Horty, Fabien Tripier

Résumé

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Cette thèse examine la mobilité intergénérationnelle des revenus, la soutenabilité du système de retraite et les politiques de protection de l'emploi aux États-Unis. Bien qu'elle couvre des sujets apparemment différents, tous sont analysées à travers le regard des inégalités de revenus et de richesse en utilisant des outils macroéconomiques. De plus, l'éducation émerge comme un déterminant crucial dans les trois chapitres, influençant les résultats. Le lien entre l'éducation, les revenus et les inégalités de richesse est en effet fondamental.Le chapitre un, mesure l'évolution de la mobilité intergénérationnelle des revenus et de l’éducation et si l'accès aux opportunités offertes par l'économie américaine est devenu plus ouvert au fil du temps. Nous fournissons des estimations des élasticités des revenus intergénérationnels, des corrélations de rang de revenus et des matrices de transition éducation-revenus en utilisant les deux cohortes de l'Enquête Nationale Longitudinale de la Jeunesse (National Longitudinal Survey of Youth) (1979, 1997) administrée par le Bureau of Labor Statistics des États-Unis. Nous constatons que depuis les années 1980, la mobilité éducative, à la fois ascendante et descendante, a augmenté. Cela suggère que le système américain parvient à offrir les mêmes opportunités éducatives à tous les enfants, quel que soit le niveau d'éducation de leurs parents. Nous constatons également que l'impact du rang de revenu des parents sans diplôme universitaire est très faible sur le rang de revenu de leurs enfants.Le chapitre deux, introduit un modèle à agents hétérogènes pour comprendre la soutenabilité du système de retraite dans le contexte d'une espérance de vie croissante et d'un ratio de dépendance en baisse. Nous explorons diverses options de réforme, y compris des ajustements des taux d'imposition sur le revenu, des niveaux de pensions et de l'âge de la retraite. Nous prenons en compte l'évolution du niveau d'éducation et le développement moyen de carrière lié à l'expérience professionnelle, en distinguant le marché du travail des diplômés et des non-diplômés.Nous constatons que les variations des taux d'imposition sur le revenu et des pensions augmentent les distorsions de l'offre de travail, réduisant la rémunération liée au travail. Ces ajustements tendent également à augmenter la probabilité pour les jeunes d'être financièrement contraints. Cependant, les distorsions de l'offre de travail disparaissent en augmentant l'âge de la retraite, mais cela soulève le problème de l'allocation optimale du temps entre le travail et les loisirs au cours du cycle de vie. L'augmentation du niveau d’éducation n'affecte pas significativement la soutenabilité budgétaire, bien qu'elle permette une augmentation significative du PIB. Les ajustements par l'augmentation des impôts ou la réduction des pensions augmentent les inégalités de richesse, qui sont plus élevées lorsqu'on augmente l'âge de la retraite.Enfin, le chapitre trois de cette thèse examine comment les variations des réglementations de protection de l'emploi entre différents États américains affectent les différences de salaire entre catégories éducatives différentes. L'évolution de la prime salariale liée à l'éducation, une mesure des rendements de l'éducation, a montré une tendance fluctuante aux États-Unis. Les individus ayant un certain niveau d'études universitaires, un diplôme universitaire ou plus ont vu leurs salaires augmenter fortement du début des années 1980 à 1997, tandis que ceux n'ayant qu'un niveau d'études inférieur au baccalauréat ont connu des diminutions ou une stagnation significative de leurs revenus de 1977 à 1997. Parallèlement à cette forte augmentation de la prime salariale liée à l'éducation, les États-Unis ont également connu une hausse des coûts de licenciement de 1977 à 1997. Plusieurs exceptions à la politique d'emploi à volonté (employment-at-will) ont été introduites au cours de cette période. (...)