Calibration numérique des non linéarités des récepteurs RF hautes vitesses
Auteur / Autrice : | Clément Bonnafoux |
Direction : | Kosai Raoof, Youssef Serrestou |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Acoustique |
Date : | Soutenance le 10/12/2024 |
Etablissement(s) : | Le Mans |
Ecole(s) doctorale(s) : | Sciences de l'ingénierie et des systèmes (Nantes Université) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'acoustique de l'Université du Mans - Laboratoire d'Acoustique de l'Université du Mans / LAUM |
Entreprise : STMicroelectronics | |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Rajoua Anane, Aktham Asfour |
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurent Ros, Yannis Pousset |
Résumé
Dans les systèmes de télécommunications modernes, la tendance est à l'augmentation de la bande passante afin de transférer le traitement du signal au domaine numérique pour tirer parti de sa flexibilité et de sa puissance de calcul. On parle alors d'architectures à numérisation RF (radio fréquence) direct. Dans de tels systèmes, les convertisseurs analogique-numérique à entrelacement temporel (TiADCs pour « Time-interleaved Analog to Digital Converters ») dotés d'une architecture de quantification à approximations successives (SAR pour « Successive Approximation Register ») offrent théoriquement la possibilité d'atteindre des fréquences d'échantillonnage très élevées, avec de meilleures performances telles que le rapport signal sur bruit (SNR pour « Signal to Noise Ratio »), le SFDR (pour « Spurious Free Dynamic Range ») et la consommation énergétique. Cependant, les désappariements entre les sous-convertisseurs réduisent fortement ces performances. Les solutions de compensation numérique des désappariements linéaires ont montré leur efficacité au point où les erreurs non linéaires constituent le prochain frein. Dans cette thèse, nous démontrons la possibilité de compenser numériquement ces erreurs non linéaires dans un cadre plus général, qui peut être spécifié pour modéliser le comportement d'un ou plusieurs blocs de la chaîne de réception. Nous nous sommes intéressés en particulier à la partie frontend d'un récepteur à numérisation RF direct, basé sur une architecture de quantification SAR entrelacée et doté d'une résolution de 12 bits et d'une fréquence d'échantillonnage de 8 GS/s.Tout d'abord, la modélisation et la compensation numérique des désappariements d'erreurs linéaires d'offset, de gain et d'instants d'échantillonnage ont été étudiées et décrites en adoptant un formalisme mathématique plus général. Celui-ci est étendu, en s'appuyant sur la théorie des systèmes dynamiques et les séries de Volterra, pour établir un modèle mathématique des erreurs non-linéaires dynamiques dans les récepteurs à numérisation RF direct. Après l'établissement de ce modèle, qui décrit les distorsions spectrales causées par les erreurs non-linéaires, nous proposons une méthode de compensation numérique. Bien que le modèle ne capture pas totalement le comportement du circuit dans le cadre des exigences requises pour le type d'applications visées, nous démontrons, d'un point de vue théorique, la validité de cette méthode et présentons les résultats de simulations correspondantes.Ensuite, nous abordons donc le problème d'estimation en ligne des coefficients pour les erreurs introduites par la partie frontend du récepteur RF nécessaire à l'intégration de cette solution. Afin de simplifier le problème, nous nous limitons au cas des erreurs non linéaires statiques. Nous décrivons les difficultés liées à cette estimation et nous proposons et évaluons plusieurs méthodes.Enfin, nous proposons une implémentation en technologie 28 FDSOI d'une partie de notre méthode de compensation numérique pour évaluer les performances en termes de consommation énergétique et de surface de la partie numérique afin d'obtenir une vision réaliste de la performance globale du récepteur.