Thèse soutenue

La protection juridique du patient en France et en Côte d'ivoire

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Auteur / Autrice : Anna N'da
Direction : Anne Cathelineau-RoulaudKoffi Étienne Alla
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit
Date : Soutenance le 03/07/2024
Etablissement(s) : La Rochelle
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Euclide (La Rochelle ; 2018-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Environnement Organisation LEgislation (ex LITHORAL, Laboratoire Interdisciplinaire Territoire Histoire Organisation RégulAtion Loi)
Jury : Président / Présidente : Alioune Badara Fall
Examinateurs / Examinatrices : Anne Cathelineau-Roulaud, Koffi Étienne Alla, Alioune Badara Fall, Magali Bouteille-Brigant, Jean-Didier Yodé Kakaly, Caroline Asfar-Cazenave
Rapporteurs / Rapporteuses : Magali Bouteille-Brigant, Jean-Didier Yodé Kakaly

Résumé

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L’étude comparative de la protection juridique du patient en France et en Côte d’Ivoire, fait apparaître l’existence d’une reconnaissance commune d’un droit du patient à être protégé qui se traduit par un véritable statut juridique de celui-ci en tant que tel. Si dans les deux systèmes, le patient bénéficie d’une protection juridique fondée sur sa double qualité de personne humaine et de bénéficiaire de soins, au contenu évolutif face aux progrès scientifiques et aux lois bioéthiques, le contexte socio-culturel de chaque État conduit toutefois à une similitude qui n’est pas absolue. En France, les droits toujours plus nombreux reconnus au patient font de lui un véritable acteur de sa santé tant à l’égard du consentement qu’il doit exprimer que de l’information dont il est bénéficiaire. En Côte d’Ivoire, le paternalisme médical encore latent révèle que le patient est beaucoup plus passif à l’égard du professionnel de santé et de sa prise en charge. C’est ce même contexte socio-culturel qui permet de constater que l’efficacité de la protection juridique du patient n’est pas identique en France et en Côte d’Ivoire, ce qui rend sa protection différemment perfectible. Il existe en France un système de conciliation tout à fait original entre les règles de la responsabilité médicale et celles de l’indemnisation fondées sur la solidarité nationale, tandis que la responsabilité fondée sur la faute reste la seule voie offerte au patient en droit ivoirien. En outre, l’accès aux soins notamment avec le système d’assurance maladie n’a pas atteint ici et là le même degré de maturité. Par ailleurs, la juridicisation et la judiciarisation de la protection qui se développent en France ne se retrouvent pas de façon semblable en Côte d’Ivoire où le patient est beaucoup plus frileux à actionner le système judiciaire. Entre une protection toujours plus poussée sur le territoire français et une protection encore lacunaire en Côte d’Ivoire, l’idéal se trouverait sans doute dans un juste milieu.